OS 3 - Wake up every morning with you in my bed, that's precisely what I plan to do…




Wake up every morning with you in my bed,
that's precisely what I plan to do




Le jour-J est finalement arrivé. Alors que tout le monde le félicite et lui souhaite les meilleurs vœux, Kibum ne peut s’empêcher d’être anxieux. Pourquoi lui ? Jinki réalise-t-il seulement l’étendue des obligations que leur engagement comporte ? Est-il réellement prêt à le supporter nuit comme jour, aussi bien avec 40 de fièvre et le nez qui coule qu’avec une humeur de chien après une journée éreintante ? Est-il réellement prêt à subir ses expériences culinaires rarement concluantes et son caractère de diva sarcastique et ce pour les 110 prochaines années ?
Alors que Kibum doute de tout et sombre dans un état d'hystérie avancé, le roc de sa vie le sauve de la noyade cérébrale.

« - Je t’aimes depuis sept ans. Je pense que le pire est passé, je suis prêt pour les cent prochaines années avec toi. »













Kibum mordit sa lèvre inférieure avant de soupirer, laissant s’échapper un petit gémissement d’angoisse qui ne fit que le stresser un peu plus.

Rien n’allait comme prévu.

Son costard n’était pas assez beau. Les roses n’étaient pas assez blanches. Même le soleil semblait être contre lui, décidant subitement de briller moins fort que les autres jours.

Rien n’allait.

Kibum se massa les tempes, ses mains tremblantes tentant de stimuler les points endoloris de son crâne.

Mais rien à faire.

- Je vais tuer quelqu’un … Marmonna le blond en se pinçant l’arrête du nez.

Il n’avait pas arrêté de se faire des films.

Et si Jinki ne venait pas ?

Kibum ouvrit ses yeux d’un coup, pris d’un nouvel élan de panique.

Et si Jinki avait pris conscience de l’erreur suprême qu’il faisait en épousant quelqu’un d’aussi insupportable que lui ?

Bon dieu, il ne savait pas réellement cuisiner. Il avait d’ailleurs failli tuer l’avocat au moins une centaine de fois depuis qu’ils étaient ensemble à coup d’expériences culinaires désastreuses. Il n’arrivait même pas à dire le foutu nom français de la pâtisserie préférée de son fiancé ! De plus, il détestait le chat de Jinki, à tel point qu’il serait prêt à payer les services d’un tueur à gage pour liquider la satané bête.

Oh et toutes ces choses qu’il faisait et qui rendait Jinki fou ! Il ne comptait plus le nombre de fois où l’avocat avait menacé de jeter ses habits dans la piscine s’il continuait à les laisser trainer partout dans leur chambre. Ou le nombre de fois ou Jinki avait hurlé après avoir appris une nouvelle fois que Kibum n’avait pu s’empêcher de raconter leur vie intime à Mara lors d’un de ses rendez-vous « Whisky-Cookies » que les deux amis semblaient faire toutes les semaines.

Jinki n’allait pas venir. Il en était maintenant sûr. C’était impossible. Il était chiant. Il était désordonné, bordélique et incohérent. Il s’énervait H24 et dirigeait toujours ses foudres contre ce pauvre Jinki. Il était immature et trop orgueilleux.

Comment Jinki pouvait-il désirer finir sa vie auprès d’un être pareil ?

Le blond passa une main rageuse dans ses cheveux avant de se maudire et de se lever pour se recoiffer prestement.

Pourquoi avait-il accepté un truc pareil ? Pourquoi s’étaient-ils donnés tellement de mal à préparer cette fête ? Dans quelques années Jinki se lasserait et il demanderait le divorce. Alors à quoi bon ?

Kibum expira une nouvelle fois. Il allait se remettre à cracher sur l’humanité au complet quand un bref coup fut frappé à la porte.

La porte de sa petite loge s’ouvrit légèrement, laissant passer un visage souriant.
- Je peux ? Demanda Mara en entrant déjà.

La brune, qui avait habilement bouclé ses cheveux et portait une robe verte bien plus classique qu’à son habitude, s’approcha de son ami qu’elle regarda de bas en haut.

- T’es beau… Murmura-t-elle comme une confidence.

- Mara pitié, tu m’as vu ce matin… Soupira Kibum en attrapant les mains de sa meilleure amie, entremêlant leurs doigts.

- Hey… arrête de stresser veux-tu? Lança Mara d’une voix bien trop douce.

- Mara ?

- Quoi ? Lança suspicieusement la brune.

- Et si on disparaissait ? On part et on ne revient jamais. Je t’épouse et on vendra des noix de coco sur une plage à Hawaï.
- Oh Bummie…. Je peux pas… j’ai déjà rencontré ma belle-mère… T’aurais du me demander de t’épouser plus tôt ! Raya la brune.
- Mince….
- J’aurais adoré parler mode avec toi au bord de la plage. On aurait même pu épiler nos jambes ensemble ! Se moqua Mara.
- Garce ! Cracha Kibum en s’écartant de son amie qui éclata de rire.
- Allez Bum, on se reprend hein ! Épouser une femme ! Et pis pourquoi pas me faire des gosses aussi ?
- Oh mon dieu… Et si Jinki se barre ? Qu’est ce que je vais dire à l’assistante sociale qui s’occupe de notre dossier d’adoption ? Oh mon dieu ! Pleura Kibum dépassé.


Mara poussa Kibum sur une chaise, le blond s’écroulant dessus. Il releva ses yeux paniqué sur la latino qui le regardait durement, les mains sur la taille.

- Bon t’as fini oui ? C’est marrant cinq minutes mais là on se reprend !  Ca fait six ans que tu sors avec Jinki. Un an et demi que vous êtes fiancés. Tu crois pas que s’il devait fuir la catastrophe que tu es, il l’aurait fait dès la première semaine ?

- Je…Commença le blond.

- Tu te tais et tu m’écoutes ! Hurla la brune.

- Mais ! Hurla à son tour le blond en se relevant.

- ASSIS ! Gronda Mara telle une tigresse faisant se rasseoir Kibum.


Il n’avait jamais ô grand jamais vu son amie dans un tel état. Et il comprenait soudainement pourquoi Minho ne s’opposait que rarement aux idées de sa future femme.

- Je ne veux plus t’entendre douter une seule fois ! Si je n’entends ne serait-ce qu’une pensée négative d’ici à ce que tu te retrouves devant le maire, je jure sur dieu que tu vas perdre la seule chose qui fait encore de toi un homme ! Compris Kim Kibum ?

Pendant quelques secondes, aucun bruit ne fut entendu. Mara tentait vainement de se calmer et Kibum usait tout son self control pour ne pas hurler tous les noms d’oiseaux qui lui venait à la tête.

Pourquoi l’avait-il choisi comme témoin ?

- Tu crois que je ne sais pas où tu étais hier soir ? Croassa la brune.

- Hein ? Lança Kibum, mal à l’aise.

- On a une très bonne vue depuis ton balcon. Taemin et moi avons passé un très bon moment à regarder votre mélodrame. Dommage que tu n’ais pas de popcorn.



Kibum marmonna un brin d’insultes avant de soupirer.

Quelques semaines plus tôt, Mara et Taemin avait décrété que comme avant toute union, les mariés se devaient d’être séparé durant la nuit précédent leur mariage. Jinki et Kibum avait eu beau pester contre la chose, les deux compères du mal n’en avait fait qu’à leur tête, expédiant Jinki et Jonghyun chez Minho et prenant leurs quartiers chez les futurs mariés.
Kibum avait alors passé la nuit à se retourner, coincé dans son King size entre Mara et Taemin.

Cette nuit là, il avait douté de tout.

Il avait douté de leur futur. Il avait douté de sa faculté à être un bon époux et un bon père.

Il doutait de lui.

Trouver le sommeil avait été impossible. Il se voyait déjà se battre avec son anticerne pour couvrir les valises, que dis-je, les containers qui pendraient sous ses yeux.
Et alors que le désespoir allait commencer à la rendre fou, l’écran de son portable s’était éclairé, faisant sursauter le blond. Kibum s’était frayé un chemin jusqu’au bout du lit avant d’en descendre, marchant sur la pointe des pieds jusqu’à l’objet. 


« Sors. »

Un simple mot.

Un simple mot qui avait emplit son cœur de joie et qui fit rougir ses joues.

Key avait détalé dans les escaliers, sautant par-dessus les escaliers avant d’ouvrir la grande porte d’entrée.

Assis au milieu de la pelouse, la légère brise nocturne faisant danser ses mèches brunes, Jniki lui offrait son plus beau sourire.

L’avocat avait ouvert ses bras, réceptionnant le corps gracile de son fiancé qui embrassa avidement ses lèvres.

Il avait besoin de lui. Comme une boufée d’air frais, rien que par sa présence, le brun avait sorti la tête du blond des profondeurs de sa marée de pensées négatives, le sauvant de la noyade.

- Ne pars plus jamais ! Avait marmonna Kibum en embrassant les lèvres du brun après chaque mot.

- Je devenais fou… Lui murmura Jinki avant d’embrasser le lobe de son futur mari. Entre le gars qui parle de la champions league et celui qui essaie de te bourrer la gueule avec de la bière, j’ai cru que j’allais les assommer avec le Nikon et me carapater.

- Comment t’es venu ? Avait rit Kibum en replaçant une mèche de Jinki, reprenant place sur les genoux de son fiancé, ses maigres jambes encerclant celles de l’aîné.

- A vélo ! Lui lança Jinki en pointant la vieille bicyclette abandonnée sur le trottoir devant leur pelouse.

- Oh mon dieu ! T’as fais 5 km à vélo ?

- J’ai attendu que la bière les achève et j’ai emprunté le vélo des voisins… 
- JINKI ! avait craché Kibum en frappant l’épaule de l’avocat qui s’était empressé de le faire taire en déposant sa main sur la bouche du cadet.
- Chut … tu veux qu’ils nous tuent ? Mara est capable d’appeler les flics pour me faire arrêter… et je te rappelle que j’ai volé un vélo ! Alors si tu veux pas qu’on échange nos alliances à travers des barreaux…
- Bad Boy ! Rigola Kibum avant de se retourner, callant son dos contre le torse du brun qui enroula automatiquement ses bras autour de la tête du plus jeune, déposant sa tête sur son épaule.


Pendant plusieurs heures, ils avaient parlé ensemble de leur avenir, de la journée qui les attendaient, de leur peurs et de leurs attentes. Ils s’étaient embrassés et avaient profité du silence nocturne de leur rue paisible.

Puis, au petit matin, quand la lumière du jour avait commencé à pointer le bout de son nez et que le jeune couple se soit fait méchamment et suspicieusement regarder par une patrouille de police bien matinale, les futurs mariés s’étaient quittés, Kibum grimpant félinement jusqu’à son lit.

Il avait manqué d’éclater de rire quand ses yeux étaient tombés sur Mara et Taemin enlacés, leurs jambes entremêlées, le nez de la brune niché dans le cou du danseur. Kibum s’était alors simplement couché à leurs côtés, ses yeux se refermant pour enfin trouver le sommeil.
Mais jamais ô grand jamais n’avait-il pensé que ses amis avaient eu vent de la supercherie.

- Quand est ce que… Murmura Kibum.

- Humm quand tu as sauté tel un éléphant pour récupérer ton portable. Rigola Mara.

- Alors… Commença le blond.

- On a vidé ta bouteille de Whisky en vous regardant depuis le balcon ! On attendait un peu d’action mais faut croire que le manque de vigueur t’attaque déjà mon pauvre Bummie… Se moqua la jeune femme.

- Tu … oh mon dieu… Et donc vous étiez réveillés quand je suis revenu ?

- Nan, on est rentré quand ça devenait trop guimauve … et quand on a fini ta Jack Daniels… 
- Oh mon dieu… j’aurais du vous prendre en photo ! Grogna le blond. Minho et Jonghyun seraient vert !
- Kibum. Tu parles et t’es mort. Lança sérieusement la brune. Après la pauvre mariée morte à son propre mariage, on aura le marié homo décédé dans sa loge. Ca va faire jaser les tabloïdes !


Kibum la regarda suspicieusement avant de soupirer.

- Avoue qu’il est confortable… Rigola Kibum.

- T’occupes ! Sourit Mara, se détendant.



Alors que les deux amis se lançaient de petits piques, le sujet de leur conversation passa la tête par la porte sans même toquer, un grand sourire sur les lèvres.

- Alors Bum, t’es prêt ! Sourit Taemin.

Kibum inspecta son ami qui portait une chemise blanche immaculée et un jeans noir moulant ses fines jambes.

- Je te poserais la même question quand tu seras à ma place ! Cracha le blond.

- Oulaaaaa ! T’es pas prêt de le faire alors ! Rigola Taemin en s’asseyant sur l’accoudoir de la chaise de Mara, déposant son bras sur les épaules de la brune.



Kibum les fixa suspicieusement.

- Vous êtes trop proches… J’aime pas beaucoup ça… 

- Rhoooo ! Lancèrent les deux bruns en même temps.



Kibum leva les yeux au ciel avant de soupirer.

- Oh Bum, j’ai hâte de voir la réaction de Jinki ! C’est tellement bien qu’elle ait fait le déplacement pour être là. Il va être tellement heureux ! Sourit Taemin.

- Qui ça ? Demanda Kibum les sourcils froncés.



Mara lança un regard noir au cadet qui se mordit la lèvre, gigotant sur son perchoir, mal à l’aise.

- Bravo Tae.

- Je pensais que tu lui avais dit ! Se défendit le cadet.

- Bien sûr ! Tu crois qu’il stresse pas assez ?

- Je suis là hein…

- Vaux mieux lui dire maintenant que quand il sera face à elle non ?

- Où alors on laisse Jinki le faire ?`Nan ?
- Hey… tenta une nouvelle fois Kibum.
- Oui bon désolé.
- Je ne te mettrais plus jamais dans la confidence !
- Rho Mara. Soupira Taemin.
- EST-CE QUE QUELQU’UN PEU ARRÊTER DE M’IGNORER ET ME DIRE CE QU'IL SE PASSE ICI ? Hurla Kibum en se relevant, ramenant l’attention de ses amis à lui.


Mara soupira avant de fixer son ami. Les yeux du designer s’agrandirent et l’air cessa de rejoindre ses poumons.

Et Kibum se laissa tomber sur sa chaise.

Voilà. Tout était foutu.

Ils ne se marieraient jamais.






- C’est bon ? Vous avez fini ? Soupira Jinki en relevant la tête, l’air affreusement las.

- Jinki, t'aurais du voir ta tronche ce matin quand t’es arrivé et que Jonghyun t’as fait croire que les voisins avaient appelé les flics pour le vélo.

- Oh mon dieu… j’ai presque vu la vie s’échapper de ton corps ! Rigola Jonghyun en se tenant le ventre, plié en deux.

- Ah ah ah, rigolez, mais en attendant, vos moitiés ont fini seuls dans un lit pendant presque toute la nuit. Je ne rirais pas si j’étais vous ! Lança mesquinement l’avocat.



Les deux plus jeunes se raidirent subitement, se lancèrent un long regard avant de soupirer.

- Ton costume te va très bien ! Lança Jonghyun pour changer de sujet, inspectant son ami de bas en haut.

Bien loin de l’idée habituelle d’un mariage en blanc et noir, le couple avait décidé de s’éloigner des traditions et avait opté pour quelque chose à leur image. Différent. Mais complémentaire.

Jinki portait un pantalon noir et une chemise de la même teinte. Par-dessus, l’avocat portait une veste de costard couleur corbeau avec des paillettes dorées sur son épaule gauche qui descendaient ensuite en fines arabesques jusqu’au bas. Kibum avait alors opté pour une chemise et un costard sombre à revers brillants et un pantalon doré sans toute fois être trop brillant, vulgaire ou bling-bling.

Minho s’approcha de Jinki, replaçant la fleur qu’il portait dans sa poche, souriant à son ami.

- T’as les bagues hein ? S’enquit Jinki.

- Oui ! Sourit le photographe.

- T’as ton appareil ? Relança le futur marié.

- C’est vraiment une question ? Soupira Minho qui ne sortait jamais sans son Nikon.

- Il marque un point. S’amusa Jonghyun.


Jinki soupira et jeta un coup d’œil à son témoin et son second meilleur ami, expirant longuement.

- J’espère qu’il va venir … Murmura l’aîné.

- Quoi tu rigoles ? S’esclaffa Minho.

- Oh Minho, tu t’étonnerais. Il doit tellement stresser qu’il doit être à deux doigts de se carapater. Soupira Jinki.

- A ce point là ? S’enquit Jonghyun.

- Je crois que vous ne vous rendez pas bien compte. Kibum perd toutes ses certitudes dès que j’entre dans l’équation. Il doit avoir créé plus de scénarios catastrophes en une heure que Spilberg en toute sa carrière.


Les trois garçons se fixèrent avant de soupirer ensemble, un sourire naissant sur leurs lèvres quand ils se regardèrent.

- Vous me lâcherez pas hein ? Lança Jinki.

- Pff tu rigoles, c’est toi qui voudras plus nous voir. Raya Jonghyun.

- Tu parles. Entre lui qui va se marier et faire des gosses et toi et ton Taeminnie… Rigola Jinki.

- Wow Wow Wow. On se calme ! On continuera à regarder le foot ensemble et à se plaindre de ceux qui vivent avec nous comme on l’a toujours fait ! Compris ? Lança solennellement Minho.

- Deal ! Lança le plus vieux, vite suivi par Jonghyun qui hocha vigoureusement de la tête.


Jinki expira, lançant un rapide regard à sa montre.

Il restait à peine plus de trente minutes avant le début de la cérémonie.

Soudainement, un coup résonna durement contre la porte de la petite loge, faisant se regarder les trois hommes.

- Tu attends quelqu’un ? Demanda Minho.

- Non c’est surement Taemin. Lança le futur marié en souriant.



Jonghyun s’approcha de la porte qu’il ouvrit, l’air légèrement surpris, un sourcil froncé.

- Bonjour. Dit le producteur, l’air un peu perdu quant à l’identité de son vis-à-vis.

La porte s’ouvrit totalement et Jinki se raidit. Sa respiration s’arrêta. Son cerveau se mit sur stand-by, laissant l’avocat vide face à la vue qui s’offrait à lui.

Il avait rêvé de ça. Il avait retenu ses larmes quand son invitation était restée lettre morte. Il avait juré à tout le monde qu’il n’était pas blessé et avait continué à avancer.

Pourtant, à cet instant précis, il ne désirait qu’une chose.

Fondre en larme.

Il ne savait pas quel saint il devait remercier. Quel dieu il devait adorer.

Il ne saurait jamais comment rendre l’appareil à celui qui venait de lui offrir la plus belle chance de sa vie.

- Jinki. Lança une voix à la fois forte, autoritaire et sûre.

- Maman… Murmura le brun, ses yeux ne cessant de contempler la femme face à lui.



Il n’avait pas vu sa mère depuis des années. Ils n’étaient pas brouillés, ils ne se haïssaient pas non plus. Mais Jinki n’avait jamais cru bon de dire à ses parents qu’il aimait et vivait avec un homme. Et l’avocat était totalement incapable de mentir à ceux qui l’avaient élevé avec amour et tendresse, alors, il n’avait plus remis les pieds dans son pays natal, prétextant une surcharge de travail et un manque crucial de temps pour éviter de rejoindre ses géniteurs.

Mais Jinki n’avait pu mentir à ses parents sur son union. Il leur avait envoyé un faire-part  et avait attendu près d’un mois, laissant au couple le temps de faire le deuil de leur enfant parfait. Quand Jinki avait tenté de contacter ses parents après ce temps, il n’avait eu le droit qu’à la voix froide de son père qui lui avait rétorqué qu’ils n’avaient pas de fils avant de raccrocher sans un mot de plus.

Et Jinki avait perdu tout espoir de réconciliation.

Mais sa mère, cette petite femme légèrement ronde qui arborait toujours ce carré de cheveux noir qu’elle portait si joliment depuis des années, était là, devant lui.

Minho, les yeux écarquillés, s’empressa de saluer la mère de son ami, vite imité par Jonghyun, avant de s’excuser et de trainer le compositeur à sa suite, abandonnant le futur marié et sa mère en tête à tête.

- Qu’est ce que… Commença Jinki.

- Je ne suis pas d’accord. Commença durement la femme, son regard froid braqué sur son fils unique.

- Je… Murmura l’avocat, complètement démuni.

- Je ne veux pas de cette union. Et je n’accepterais jamais cet homme dans ma famille.

- Maman… Soupira le brun, le cœur lourd.


Il savait tout ça. Avait-il réellement besoin de l’entendre ? Sa mère n’était-elle venue que pour montrer son dégout pour son seul fils ?

- Laisse-moi finir ! Gronda la femme qui tentait vainement de se contenir. Tu as toujours été si parfait. Si beau, si studieux. Tu ne nous a jamais donné de file à retordre. Poli, bien éduqué. Qu’aurais-je pu demander de plus ? Mon fils, ce magnifique jeune homme, cet avocat brillant ? Que pouvais-je demander de plus à dieu ?

La femme expira longuement, serrant les poings durement pour se retenir de pleurer toute sa tristesse devant le fruit de son désespoir.

- Que c’est-il passé ? Où ai-je commis une erreur ? Ne t’a-t-on pas bien éduqué ? Qu’avons-nous oublié ? Je me suis tellement questionné Jinki, tellement…

L’avocat mordit durement sa lèvre, les larmes brillant aux coins de ses yeux. Il n’avait jamais imaginé avoir autant fait souffrir celle qui avait mis sa vie de côté pour lui offrir la sienne. Si seulement il n’était pas tombé amoureux. S’il avait été différent, aurait-elle été fière de lui ?

- Ton père… oh mon dieu, cet homme. Marmonna la femme. Il a décidé de te déshériter. Cette teigne jure qu’il n’a plus de fils. Mais moi… je ne peux pas Jinki, je ne peux pas… murmura la femme en s’approchant du brun qui la surplombait de deux bonnes têtes.

Elle l’observa longuement, sa respiration totalement aléatoire attestant de sa détresse.

- Je ne peux pas renier mon seul enfant. Je ne peux pas t’abandonner. Alors même si je suis contre. Si je n’accepterais jamais ce que tu fais. Je veux être avec toi. On ne marie son fils qu’une fois. Je n’ai que toi… Murmura la mère en déposant ses mains sur les joues de son fils, caressant doucement la peau rosie du bout de ses pouces. Mon Jinki…

Les larmes du brun coulaient comme jamais auparavant. Il n’était pas quelqu’un qui pleurait facilement. Mais à cet instant précis, il avait à nouveau dix ans. Il se trouvait à nouveau devant cette femme au charisme et à la prestance démesurés qui arrivaient à le terrasser en une seule phrase. A cet instant, il était à nouveau un petit garçon qui venait de faire la paix avec sa mère après une punition.

Les bras du jeune homme s’enroulèrent autour de sa génitrice qu’il serra contre lui, les larmes glissant généreusement.

- Maman…

- Chut. Ne dis rien. Tais-toi. Lança la femme en s’écartant, effaçant les larmes de son fils du bout des doigts.

- Je suis …

- Ne me dis pas que tu es désolé ou je ne sais quoi ! Est-ce que cela changerait quelque chose ? Est-ce que tu annulerais cette union ?



Le brun inspira longuement avant d’expirer et de baisser les yeux.

- Jamais. Dit-il en relevant les yeux, plongeant ses prunelles dans celles identiques de sa mère.

- Alors ne dis pas quelque chose que tu ne penses pas ! Le gronda-t-elle.



Jinki expira, la femme séchant toujours ses joues.

- Je ne suis pas là pour cette union. Je suis la pour toi. Parce que je t’aime.

- Je sais… Murmura Jinki en hochant la tête.

- Bien…Soupira la femme, fatiguée.

- Je t’aime maman… 

- Je sais. Lança Mme Lee, faisant sourire son fils unique.


La femme replaça la chemise de son fils, époussetant ensuite sa veste de costume.

- Ses parents… Commença Mme Lee qui fut coupé par l’avocat qui secoua négativement la tête.

Les parents de Kibum, tel le père de Jinki, avait eux aussi déshérité leur fils unique, le sommant de ne plus jamais les contacter. Le brun avait souffert de ne pas pouvoir apaiser son fiancé qui avait semblé si vide. Combien de fois avait-il vu les larmes de son amant couler quand celui-ci pensait être seul ? Combien de nuit l’avait-il entendu supplier ses parents dans ses cauchemars ?

- Maman ? 

- Oui ?

- Ne lui en veux pas. Il n’y est pour rien …

- Lee Jinki. Vous êtes deux dans cette union, je doute qu’il n’y soit « pour rien » ! Grommela la femme.

- Je sais… Mais … Il n’a pas la chance d’avoir ses parents ici… Alors s’il te plait…

- Jinki. Je ne vais pas le serrer dans mes bras et l’appelé « mon fils ». Lança froidement la femme.


L’avocat soupira avant de sourire.

- Ne le déteste pas d’accord. C’est tout ce que je te demande, soit polie et ne le torture pas. C’est tout ce que je te demande.

- Mais à qui crois-tu parler ? C’est moi qui t’ai éduquée ! C’est moi qui devrais te sommer d’user des bonnes manières !



Jinki rit légèrement avant d’embrasser le front de la petite femme qui frappa son épaule, faussement énervée.

- Merci maman…

La femme fit un maigre sourire à son fils avant de serrer sa main dans la sienne.

Bien qu’elle soit contre. Bien qu’elle ne supporte les choix de son fils. Bien que tout dans ce mariage la chagrine.

Elle serait près de son fils. Elle le soutiendrait et serait à ses côtés.

Car elle aimait Jinki.

Et qu’en tant que mère, elle ne voulait que le bonheur de son enfant.

Même si ce dernier devait la blesser pour y arriver.

Elle aimait Jinki et serrait son alliée de son premier cri à son dernier souffle.

Et ce, dans toutes les situations.

Car elle était sa mère.






- M. KIBUM ! Hurla une voix dure au fort accent espagnole.

- Non, non et non Amanda ! Je ne vais pas y aller ! Pleurnicha Kibum.



La latino et Mara se regardèrent longuement avant de soupirer.

- « el chico es irrecuperable » … Soupira Amanda.

Mara acquiesça vivement de la tête avant de tenter à nouveau sa chance.

- Bummie… Commença-t-elle de la voix la plus douce qu’elle pu.

- Oh non ! Ne me « Bummie » pas ! Ca ne marchera pas ! Cracha le blond qui était à deux doigts de s’arracher les cheveux.

- BORDEL KIM KIBUM ! LA SALLE EST PLEINE À CRAQUER TU VAS PAS TE CARAPATER EN DOUCE ! SOIT UN HOMME AU MOINS UNE FOIS DANS TA VIE ! MERDE ! Hurla la brune, à bout.



Amanda lâcha un petit rire qui fit craquer le blond.

- TOI T’AS DÉJÀ VU TA BELLE-MÈRE ! ELLE T’AIME TANT MIEUX ! MOI LA MIENNE ME HAIS DE BASE PARCE QUE GUESS WHAT ? JE SUIS UN HOMME !

- PARDON ? PARDON ? OH C’EST PAS TOI QUI A ENTENDU PENDANT DEUX SEMAINES « MON MINHO AIME ÇA, MON  MINHO N’AIME PAS ÇA » COMME SI JE VIVAIS AVEC LUI DEPUIS UNE HEURE ET QUE JE NE CONAISSAIS PAS SES GOÛTS ! ELLE M’A MÊME GENTILLEMENT GLISSÉ QUE L’EX DE « SON MINHO » ÉTAIT DEVENU MISS CORÉE ! T’AS PLUS DISCRET COMME PIQUE S’TE PLAIT ? ALORS TU Y VAS ET T’ARRÊTES DE PENSER QUE C’EST PIRE CHEZ TOI QUE CHEZ LES AUTRES !

- 1-0 pour la dame. Lança Amanda en levant son pouce.

- Oh toi hein…Cracha Kibum.

- Alors maintenant, s’il te plaît, pour une fois dans cette vie, prends les choses en main et va devant ce foutu maire dire oui à l’homme que tu aimes.


Mara soupira regardant Kibum qui menaçait de se mettre à pleurer à tout moment.
Il était terrorisé.

Il pensait avoir passé cette phase affreuse où il doutait de tout et tout le monde. Mais visiblement pas.

- Kibum ? Demanda Mara en soupirant.

- Quoi ?

- Tu l’aimes non ? Tu vis avec depuis je ne sais combien d’années, vous avez déposé un dossier d’adoption. Tu attends quoi pour aller officialiser ça ?

- Je vais pourrir sa vie…Murmura le blond.

- Tu ne crois pas que c’est à lui d’en décider ?

- Elle marque un deuxième point ! Murmura Amanda.
- J’y crois pas… Murmura le designer.
- Kibum… ait un peu la foi. J’ai l’impression de me retrouver face à une adolescente en doute ! On a passé l’âge non ?
- Parle pour toi ! J’ai pas bientôt trente ans moi !


Mara lança un regard noir à son ami qui soupira.

- Je peux pas te traîner là-bas Kibum. Mais ne compte pas non plus sûr moi pour dire à tout le monde que tu t’es carapater. Je vais m’asseoir et j’espère vraiment que tu seras devant ce foutu maire dans dix minutes.

Mara soupira avant de se retourner, Amanda sur ses talons.

- Je vais vraiment me battre pour faire béatifier M. Jinki… 

- Dites moi quand vous le ferez, je veux venir aussi. Soupira Mara avant que les deux femmes ne disparaissent.



Et Kibum laissa glisser une larme de détresse.

Il était totalement entrain de couler.

Il avait besoin qu’on le sauve.

Maintenant.




- QUOI ? Demanda Jinki, les yeux écarquillés.

Taemin soupira et jeta un regard rapide à Mara qui venait d’arriver.

- Faut que t’ailles le chercher. Sinon il ne sortira jamais. Soupira Mara.

- Mais pourquoi ?

- Tout. Il panique. Tu le connais. Soupira Taemin.

- Il dit qu’il va pourrir ta vie. Que ta mère va le détester. Enfin bref…

- Quoi ? Il sait que ma mère est là ?


Mara lança un long regard à Taemin qui baissa les yeux se tortillant les doigts, gêné.

- Damn… Tae… Soupira Jinki en se massant les tempes.

- Désolé ! 

- C’est pas ta faute… murmura l’avocat en ouvrant la porte.



Le brun traversa discrètement le hall, souriant aux quelques convives qui le croisèrent et le félicitèrent nouvellement. Jinki sourit et les remercia avant de les inviter à s’asseoir, son témoin prenant rapidement le relais pour les placer dans la salle. Jinki lança un regard à Minho qui lui fit un signe de tête, le sommant de se dépêcher.

Le futur marié s’arrêta devant la porte avant d’expirer, portant un coup ferme à la porte.

Aucune réponse.

Il ouvrit la porte avant de la refermer immédiatement derrière lui.

Kibum lui faisait dos.

Le blond était accoudé au mur, son corps tourné dans la direction de la fenêtre.
Jinki avança jusqu’à son fiancé, collant son corps au sien avant de déposé sa tête sur son épaule. Kibum eu d’abord un mouvement de recul avant de se détendre quand l’odeur enivrante du brun envahit tous ses sens.

- Tu as déjà changé d’avis ? Murmura Jinki à l’oreille du blond, ses bras se nouant autour de la taille du cadet.

- Jinki… Murmura le plus jeune, désemparé.

- Qu’est ce qui ne vas pas ?



Tristesse. Peur.

Kibum pouvait sentir à quel point Jinki redoutait qu’il lui pose un lapin. Si seulement il savait que c’était lui qui était terrorisé.

- Je veux pas que tu te sentes obligé. Pleurnicha Kibum.

- Hey hey hey, stop ! On en a déjà parlé Kim Kibum ! Je t’aime. Je veux t’épouser. Point final.

- Mais… tu réalises ? Je ne sais pas cuisiner. Je passe ma vie à me plaindre, à stresser et à faire du shopping pour me détendre. Je ne te ferais jamais de gosse et ta famille me hait. Tu te rends compte ?

- Stop. Tu ne cuisines pas mal, tu devrais juste apprendre à t’en tenir aux recettes plutôt que d’en inventer. Secondo, tu te plains constamment et tu stresses pour rien. Certes. Mais ça fait partie de toi. Et si tu te mettais subitement à être sûr de toi et à être silencieux, ca me ferrait peur ! Et d’accord, tu pourrais peut-être arrêter de faire hurler mon banquier…je l’ai eu plus de fois au téléphone depuis qu’on à un compte commun que pour mon compte personnel, et il est ouvert depuis des années. Donne des vacances à ce pauvre homme. Ah et Kibum, tu as signé assez de papiers pour nous donner un enfant. Alors s’il te plaît, cesse de tout remettre en doute. Et épouse-moi.

- Tu vas te lasser de moi…

- Dis, tu crois pas que si je devais me lasser de toi, je serais déjà loin ? Soupira Jinki.
- Jinki, je rigole pas… C’est pour la vie ce qu’on fait là… Murmura Kibum.
- Tu n’est pas sûr de toi ?


Kibum se retourna soudainement dans les bras de son fiancé, le regardant, le choc se lisant partout sur son visage.

- Je t’aime ! Bien sur que je suis sûr !

L’aîné sourit avant de replacer une mèche blonde de son fiancé, embrassant tendrement son front.

- Je suis sûr de moi Kibum. Je t’aime. Je t’aime depuis sept ans. Je pense que le pire est passé, je suis prêt pour les cent prochaines années avec toi.
Le cadet se mordit la lèvre avant de coller ses lèvres à celles de son futur mari.
- Allons-y. Murmura Jinki, ses lèvres à peine décollées de celle du cadet.

Kibum hocha la tête avant de sourire.

Leurs mains se trouvèrent et leurs doigts s’enlacèrent avant qu’ils ne quittent la loge.

Finalement, personne n’attendrait personne devant le maire.

Ils rentreraient ensemble, main dans la main.

Côte à côte.

Comme ils l’avaient toujours été.

Unis et soudés.






La cérémonie était parfaite.

Tout s’était passé comme dans les rêves de Kibum.

La musique. Les convives.

Jinki n’avait pas prêté une seule fois attention aux mots du maire. Il était resté là, béat, fixant Kibum comme si le designer était la plus belle chose qu’il lui avait jamais été donné de voir au monde. Kibum avait sourit au brun, leur doigts fermement entrelacés, tournant de temps à autres la tête vers l’homme de loi afin qu’il se sente un temps soit peu écouté.

La mère de Jinki avait pleuré tout le long de la cérémonie. Jonghyun avait lâché deux ou trois larmes et Kibum était certain d’avoir vu Mara essuyé une goutte sur sa joue quand ils s’étaient dit oui.

Minho n’avait pas oublié les alliances. Il les leur avaient tendues avant de se remettre à les photographier, un grand sourire aux lèvres, immortalisant le baiser qui scellait finalement leur union.

Une fois la cérémonie terminée, les mariés et leurs convives avaient pris place dans un restaurant réservé pour l’occasion, leurs tables placées sous une tente blanche à à peine trois pas de la mer qui s'échouait sur le sable clair.

Kibum avait alors fait la connaissance de la mère de Jinki.

La femme n’avait pas paru heureuse de le voir. Pourtant elle l’avait poliment salué, Kibum se pressant de l’imiter, s’inclinant plusieurs fois devant la mère de famille. Puis sans un mot, la femme était partie s’asseoir avec le reste des convives, évitant soigneusement celui qu’elle n’appellerait jamais son gendre. Jinki avait alors caressé la nuque de son mari avant d’embrasser sa joue. Bien que sa mère continue de montrer son opposition, elle avait salué son mari. Et à cet instant, il ne pouvait rien demander de plus.

Les jeunes mariés avaient pris place à leur table, accompagnés de leurs témoins et de leurs meilleurs amis. Les trois couples avaient passablement ris, Kibum reprenant finalement son rôle de diva, hurlant de sa voix aigrelette à chaque fois que Mara et Taemin semblaient s’allier contre lui. Jinki, qui couvait son époux du regard, avait discuté allégrement avec le reste de sa table, profitant de l’instant fabuleux qui leur était offert.

Il était marié.

Il était heureux.

Il était entouré des gens qu’il aimait.

Après le dessert, le couple s’était levé pour faire un tour de salle et saluer les gens avec qui ils n’avaient pas encore eu à proprement le temps de parler. Kibum avait poussé un cri strident quand il avait découvert l’un de ses amis, fraichement arrivé juste pour l’occasion. Le blond s’était jeté sur le grand brun en piaillant des remercîments et en le remerciant de s’être déplacé pour lui. Woohyun, l’ami de Kibum, avait rit, assurant à « Bummie » qu’il ne pouvait décemment pas louper le mariage de son meilleur ami. Le designer avait lutter pour ne pas lâcher quelques larmes, s’éloignant déjà pour saluer d’autres gens. Jinki avait alors salué l’ami de son époux, le remerciant vivement d’être venu.

Si Kibum n’avait pas la chance d’avoir sa famille de sang parmi les rangs de convives, il avait au moins sa famille de choix. Et cela ne pouvait que rassurer Jinki qui redoutait que le blond ne craque.

Une fois de retour à leurs places, Kibum avait eu l’horreur de voir Mara se lever, tapant répétitivement son couteau contre son verre, attirant l’attention de tout le monde sûr elle. Kibum, estomaqué, avait alors regardé la brune, lui lançant des flammes avec les yeux.

- AH NON PAS TOI ! RASSIS-TOI ! Hurla Kibum, faisant rire ses invités.

- Chut, le pire vient après ! Sourit la brune en montrant Taemin du doigt qui sourit vicieusement au blond.

- Oh god… pleurnicha le designer avant de se laisser aller dans sa chaise, l’assemblée riant de lui.



Mara sourit aux invités avant de se retourner vers ses amis.

- Il y a un peu plus de trois ans, mon fiancé m’a présenté à ses amis. Au début, je ne comprenais pas pourquoi il stressait autant de me présenter ses copains. Après avoir rencontré Kibum, j’ai compris pourquoi. J’ai souvent pensé que le plus gros obstacle dans une vie de couple étaient les belles-mères. Oubliez ça. Kim Kibum bat le record de n’importe quelle mère coréenne. Lors de notre première rencontre, cette espèce de gringalet blond m’a regardé de bas en haut, à checké mes habits, mon maquillage et ma coiffure et est remonté plus loin dans les archives de mes antécédents amoureux que ne l’aurait fait le FBI. Ce n’est qu’une fois que j’ai perdu patience et que je lui ai hurlé dessus que cette diva en carton a décidé à m’accepter. Je pensais sincèrement qu’après un tel accueil, je ne me ferais jamais à lui.

Kibum regarda suspicieusement la brune, se remémorant leurs débuts plutôt difficile. Il n’était pas mauvais. À entendre Mara on aurait presque cru qu’il aimait torturer les copines de ses amis. Il s’inquiétait juste pour ce crétin de Choi et ses goûts misérables en terme de femmes.

- Et pourtant, ce type sans scrupules est devenu mon meilleur ami. Et je suis aujourd’hui son très fier témoin. Je ne sais pas ce qui me plaît le plus chez lui. Son dramatisme digne d’une tragédie grecque ? Son goût aussi raffiné que catastrophique pour la mode ? Sa joie de vivre contagieuse ? Sa force et son courage inébranlable ? Sa volonté ? L’amour et la dévotion qu’il porte à chaque personne qu’il aime ?

La brune se stoppa quelques instants, cherchant distraitement ses mots, l’émotion se lisant sur son visage.

- Kibum. Félicitation. Sache que tout ce qui t’arrive est mérité. Tu mérites ce bonheur. Alors, n’oublie pas de rendre Jinki heureux, continue de sourire, continu de nous faire tous rire et surtout, continuons nos après-midi cookies et Whisky jusqu’à ce qu’on doive boire notre scotch par perfusion !

Kibum attrapa la main de sa meilleure amie, les larmes aux yeux. Alors qu’il allait parler, Taemin se leva, souriant vicieusement à son ami.

- Bon c’est au tour du « pire » de parler ! Lança Taemin, l’air prêt à lâcher une bombe. J’ai rencontré Kibum et Jinki quand je n’avais pas encore vingt ans. À l’époque j’étais un adolescent innocent et calme…

- Menteur ! T’as jamais été innocent ! Lança Kibum en se levant d’un coup.

- ASSIS J’AI DIT ! Cria Taemin, faussement énervé.



Le blond obtempéra, Jinki enroulant ses doigts autour des siens.

- Comme je le disais, à l’époque, je n’étais encore qu’un enfant. J’ai malheureusement été forcé à grandir très vite. Kibum a ruiné mon éducation. Moi l’adolescent discret et raisonnable me retrouvait entre les mains de l’être pervers et mauvais qu’est Kibum. Je vous passe le nombre de nom d’oiseau que j’ai appris et je tairais volontairement toutes les choses dont les noms se terminent en TION dont j'ai pris connaissance de la manière la plus dure et imagée de ce monde.

L’assemblée rigola alors que Kibum menaçait le danseur, l’air prêt à lui sauter à la gorge.

- Kibum. Comment devrais-je le décrire ? Kibum a le sang chaud et la patience plus courte que certaines parties de son corps. Taemin fit un clin d’œil à son ami qui semblait maintenant au bord de la syncope. Il est mauvais joueur, il ne supporte pas d’avoir tord et il doit surement avoir le numéro d’un tueur à gage vu le nombre de menace qu’il a fait à Maestro, le chat de Jinki. Il a déjà tenté de tous nous tuer une fois avec son «gratin surprise » et même après sept ans de relation, il n’arrive toujours pas à dire correctement le nom du dessert préféré de son mari. Enfin bref, je ne vais pas aller plus loin, vous avez tous compris qui est Kibum. Mais, derrière cette diva de premier rang se cache une autre personne.

Le visage de Taemin se radoucit, ses yeux fixant ceux de son meilleur ami qui le regardait avec intérêt.

- Kim Kibum c’est aussi celui qui passe vous apporter des médicaments l’air de rien quand vous êtes malade. C’est celui qui vous prête son épaule pour pleurer et celui qui rie avec vous quand vous en avez besoin. Kibum c’est aussi celui qui est resté à mon chevet nuit et jour quand je me suis cassé le genou et que j’ai cru ne plus jamais pouvoir danser. C’est celui qui m’a hurlé dessus quand j’ai voulu abandonner, celui qui m’a relevé quand je suis tombé et qui a remonté le moral de mon petit-ami quand j’ai commencé à être insupportable et à repousser tout le monde. Kibum c’est un peu entre votre mère, votre petit-ami et votre meilleur ami. Si vous avez besoin d’argent, vous appelé MinhoBanque ou JinkiBanque. Mais si vous avez besoin de réconfort, de rire ou juste d’un sourire, c’est vers lui que vous vous tournerez.

Le blond baissa les yeux, les larmes coulant de ses yeux alors qu’il repensait à la mauvaise période que Taemin avait vécu alors qu’il n’avait que vingt et un an. A cette époque, le couple de Jonghyun et Taemin avait bu la tasse et n’arrivait pas à se remettre de cet obstacle, Taemin repoussant constamment le producteur.

Kibum n’avait jamais pensé que l’enfant qu’était Taemin à cette époque puisse lui être encore reconnaissant aujourd’hui. Pourtant, à ses yeux rougis, Kibum ne pouvait sentir que l’amour que le danseur avait gardé pour tous ses gestes passés.

- Bummie. Je ne pourrais jamais te rendre tout ce que tu m’as donné. Je ne vais même pas essayer, sinon mes arrière-petits-enfants devront encore des comptes aux tiens. Je veux juste que tu saches que je suis heureux que tu aies enfin pu épouser l’homme que tu aimes. Soit heureux, tu le mérites.

Kibum hocha vivement de la tête, souriant à travers les larmes qui inondait maintenant son visage.

Minho se leva alors, faisant craquer ses doigts, avant de sourire à l’assemblée.

- On a pas mal parlé de l’un des mariés. Je vais donc me permettre de dresser le portrait de l’autre homme de la fête. Lee Jinki. Que dire de lui… Je pense que nous avons tous rencontré Jinki de la même manière. Il s’est encoublé et s’est craché devant vous. C’est là que vous l’avez vu pour la première fois. Je vous rassure, c’est aussi comme ça que j’ai fait sa connaissance. Premier cours de l’année à la fac de Los Angeles et ce type s’écrase juste sous mon nez. Un peu plus et je l’utilisais comme tapis.

Jinki rougit, cachant en vain son visage gêné entre ses mains.

- Enfin bref, je lui ai tendu la main pour qu’il se relève et j’ai vu son sourire imbécile Pas moyen de m’en défaire après ça. Aujourd’hui, je remercie le truc imaginaire sur lequel il s’est pris les pieds. Si Jinki n’avait pas nettoyé avec son corps le sol sur lequel je m’apprêtais à marcher, je n’aurais jamais compris ce que le mot amitié voulait dire. Jinki, c’est une force de la nature. C’est une personne simple, vivante, joyeuse, sans aucun équilibre et avec un sens de la vie bien à lui. C’est aussi quelqu’un de droit, de fidèle, d’intelligent et de fiable. Sans lui, je ne saurais surement pas ce que « tolérance » veut dire. Avec lui, j’ai appris qu’aimer un homme, et regarder la Champions League en buvant de la bière n’est pas incompatible. J’ai appris que l’on pouvait être maladroit et pourtant pouvoir gérer toutes les situations.

Minho sourit chaudement à son meilleur ami qui le regardait les yeux brillants.

- Je ne vais pas pleurer et tu as strictement interdiction de mettre à mal la virilité que je viens de dresser en ton nom ! Je veux juste ajouter que je suis fière d’être ton ami. Félicitation Jinki.

Minho se rassit pour laisser place à Jonghyun qui regarda malicieusement son ami.

- Tu as peur hein ? Lança mesquinement le producteur.

L’avocat hocha vivement de la tête avant de sourire.

- Bon, je vais vous passez ma rencontre avec Jinki. En gros, il a aussi eu envie de faire le ménage sous mes converses. A l’époque je me suis même demandé si la fac le payait pour récurer les sols. Enfin bref. Quand j’ai rencontré Jinki, il avait encore une petite-amie. Aujourd’hui, il épouse son petit-ami de longue date. Croyez-le ou pas, mais je n’ai jamais vu Jinki aussi heureux qu’avec Kibum. Pendant longtemps, je me suis demandé ce qu’il trouvait à cette princesse grincheuse et pourquoi il se donnait autant de mal pour lui plaire. Maintenant, je suis fier qu’il ait passé autant de temps à lui courir après.

Jonghyun fit une courte pause avant de reprendre, un sourire heureux sur les lèvres.

- Il y a plein de choses pour lesquels je devrais te remercier. Tu sais que je te serais reconnaissant tout le reste de ma vie pour le nombre de fois où tu m’as empêché de faire des conneries. Je ne sais pas non plus combien de bouteilles de Jack Daniels je te dois. Merci d’avoir été là pour nous, d’avoir été un grand-frère, un ami, un avocat et un psy. Merci de m’avoir dit de ne pas sortir avec Taemin parce qu’il était trop jeune et que je finirais en taule. Si tu ne l’avais pas fait, je n’aurais pas eu envi de défier le monde entier et la loi et je serais encore seul sur mon canapé. Merci d’être venu me chercher au poste de police à 4h du matin en disant que tu étais mon avocat alors que tu n’avais même pas encore passé ton brevet. Merci d’avoir partagé la plus grosse cuite de l’humanité et de m’avoir filé des dolipranes après que mes parents m’aient déshérité. Enfin bref, merci d’avoir été toi. Félicitation vieux, tu le mérites.

Jinki retint ses larmes, offrant un hochement de tête à son ami de longue date.

- Attend… c’est moi la princesse grincheuse ? Marmonna Kibum, les sourcils froncés.

Jinki éclata de rire, embrassant le front de son mari.

Il était heureux.

Plus qu’il ne l’avait jamais été.






La fête avait été de surprises en surprises.

Quand Jinki avait pris place aux côtés de Jonghyun qui tenait sa guitare dans ses mains et de Taemin assit derrière un piano, Kibum n’avait pas bien saisi ce qui allait se passer. Mais quand son mari avait entamé de sa voix profonde « Best Luck », une chanson dont les paroles le touchaient profondément, Kibum n’avait pu que se mettre à pleurer. Bon dieu, depuis quand Jinki chantait-il ? Pourquoi avoir caché de tels talents au monde ?

Quand la chanson s’était terminée, le blond n’avait pu se retenir d’embrasser son mari en lui murmurant mille mots d’amour, l’assemblée applaudissant glorieusement le couple.

Jonghyun avait ensuite entamé la célèbre ballade de 2AM, « Love you even if I die » qui avait servi de première danse au couple amoureux. Rapidement, Minho avait trainé sa future femme sur la piste, vite suivi par les autres convives qui dansaient langoureusement au son de la voix du producteur musical.

Après le moment danse, le lancé de bouquet avait été échangé contre un lancé de chapeau qui avait été tout droit se fourrer dans les bras de Taemin. Jonghyun avait alors regardé son petit ami les yeux ronds. Le danseur avait longuement regardé l’objet avant de soupirer et de le mettre sur sa tête, s’approchant de Jonghyun en lançant un très virile : « Jong, épouse-moi, maintenant ! »qui avait faire rire tous les convives.

La fête s’était poursuivie jusqu’à 4h du matin, où finalement, le couple princier avait réussi à rejoindre leur hôtel, souhaitant une bonne nuit à leur amis. Bien qu’il ne soit qu’à 7km de chez eux, le couple s’était décidé à louer une suite dans l’un des hôtels les plus réputés de la ville, profitant du luxe de l’endroit pour fêter leur nuit de noce en bonne et due forme.

Kibum s’écroula sur le lit, retirant ses chaussures et déboutonnant déjà sa chemise. Jinki rigola de l’attitude de son mari qui semblait au bord de l’épuisement. Le brun se laissa tomber à son tour sur le lit, caressant la partie visible du torse de son mari.

- Ca va ? Murmura l’ainé.

- Bien sur. Répondit Kibum en tournant ses yeux vers ceux de son tout récent mari.



Leurs mains se cherchèrent avant de se joindre, leurs bagues brillant à leurs doigts.

- Lee Kibum. Susurra l’avocat.

- Oh pitié, je vais jamais me faire à ça. Pleurnicha le blond.



Jinki amena ses lèvres jusqu’à celles du cadet qui répondit instinctivement à son mari, ouvrant un peu plus sa bouche afin de permettre à leurs langues avides de se rencontrer.
L’aîné attira le plus jeune sur lui, se jetant déjà sur les derniers boutons de la chemise de Kibum avant de la retirer complètement, la jetant au sol. Rapidement, ses mains ouvrirent la ceinture du blond, défaisant déjà le bouton avant de passer outre son boxer, caressant déjà le membre de son mari. Kibum glapit quand les mains froides de l’avocat entourèrent son érection, son bassin partant en avant de manière totalement incontrôlée.

- Impatient, murmura Jinki à l’oreille du cadet.

- Tais-toi… gémit le cadet.



L’avocat laissa échapper un rire avant d’obtempérer, passant d’un homme de parole à un homme d’action. Il fit rouler leurs deux corps avant de prendre place sur le bassin du cadet, déboutonnant rapidement sa propre chemise avant de la faire elle aussi voler.

La bouche du brun embrassa alors la nuque du cadet avant de redescendre langoureusement le long de son épaule puis de son torse, venant chatouiller les points sensibles de son amant, ses lèvres s’enroulant autour de ses deux boutons de chair. Kibum enroula ses doigts dans les cheveux de son mari, murmurant une litanie de mon incompréhensible dont Jinki ne saisit que son nom et des « je t’aime » haletant. 

Ses lèvres glissèrent ensuite jusqu’au ventre plat de son amant qu’il mordilla affectueusement, récoltant une nouvelle constellation de gémissement du cadet qui ne faisait que se tortiller sous lui.

Bientôt, tous leurs vêtements recouvrirent le sol de la chambre. Jinki attrapa la cheville droite de son amant embrassant la peau fine avant de remonter le long du mollet et de finir sur la cuisse du blond, mordillant la peau offerte.

Les lèvres de l’aîné continuèrent leur ascension, s’enroulant autour du membre du cadet qui laissa échapper un cri de plaisir incontrôlé. Jinki appuya sa main libre contre la hanche du plus jeune, l’empêchant de se mouvoir, obligeant ainsi ce dernier à supporter le rythme long qu’il s’obligeait à maintenir pour le pousser à bout.

- Jinki… Grogna le cadet dont les doigts étaient toujours fermement serrés autour des mèches de son amant.

Il lâcha un petit rire qui fit gémir Kibum, les vibrations le propulsant un peu plus près de son orgasme.

Jinki s’écarta soudainement de son amant, faisant pleurnicher le cadet. Il tendit ses doigts au designer qui les lécha avidement, ses yeux innocemment braqués dans ceux de son mari. Une fois que ses phalanges furent suffisamment lubrifiées, il fit glisser sa main entre les jambes de son amant, caressant son entrée alors que ses lèvres retrouvaient déjà celles de sa moitié, avides.

Leurs baisers étaient entrecoupés par les gémissements de Kibum, leurs fronts étaient collés, leurs lèvres presque scellées et leur respirations haletantes. Un à un, les doigts du brun travaillèrent les chairs du cadet qui se tortillait de plus en plus sous lui, arquant son dos dans des angles impressionnants à chaque fois que Jinki caressait sa prostate.

- Maintenant … Soupira Kibum dans un dernier effort.

Jinki attrapa la main de son mari, entremêlant leurs doigts au dessus de leurs têtes. D’un mouvement suave et lent, il s’immisça dans le corps du plus jeune qui laissa passer un cri de plaisir et de douleur. Immédiatement, leurs lèvres se joignirent alors que le corps du plus vieux commençait déjà à se mouvoir langoureusement. Cette nuit, il n’aurait pas une nuit bestiale et violente. Cette nuit, ils se redécouvriraient. Ils n’étaient plus Lee Jinki et Kim Kibum. Ils étaient Lee Jinki et Kibum. Une entité.

Les coups de reins de l’aîné se firent plus profonds alors qu’il plaçait les jambes de son amant sur ses épaules, s’offrant un nouvel angle de pénétration qui fit hurler l’homme sous lui. Une pluie de mots d’amour quittait les lèvres du plus jeune, le son de sa voix brisée par le plaisir projetant Jinki plus proche de sa fin à chaque coup de rein.

Il ne tiendrait plus longtemps.

- Je vais… murmura le plus vieux, ses mouvements aussi erratiques et incontrôlés que sa respiration.

Kibum laissa s’échapper un pleurnichement aigu qui fit relever les yeux de Jinki. Des larmes. Une mer de larmes glissait le long des joues creuses du blond dont les yeux étaient ostensiblement fermés.

L’aîné stoppa ses mouvements, se laissant tomber sur Kibum.

- Bummie… murmura-t-il inquiet. Je… Est-ce que…

- Je t’aime. Je t’aime tellement…



Jinki fixa longuement son mari avant de soupirer, caressant ses joues avant d’approcher son visage, léchant ses larmes de bonheurs.

- Je t’aime. Murmura Jinki.

Kibum rouvrit les yeux, plongeant ses prunelles dans celles de l’avocat qui embrassa ses lèvres avant de reprendre ses mouvements, se calquant sur le rythme affolés et rapide de leurs respirations.

Les deux hommes arrivèrent ensemble à leur point culminant, leurs doigts fermement enlacés, Kibum s’arquant jusqu’à coller son torse à celui de son amant, ses bras s’enroulant instinctivement autour de la nuque de l’aîné alors que ses jambes, qui avaient glissés de leur perchoirs, s’enroulaient autour de la taille de l’avocat. Jinki déposa sa tête contre l’épaule de son époux, son corps se déversant dans celui du cadet qui gémit alors que la sensation de plénitude faisait gémir un peu plus le cadet, ses lèvres fines collées à l’oreille du dominant.

Pendant un instant, aucun mot ne fut échangé.

Ils restèrent simplement collés l’un contre l’autre, leurs respirations reprenant un rythme normal alors que leurs corps s’obstinaient à rester serrés.

Finalement,  l’aîné se retira, se couchant aux côtés de son mari qu’il serra amoureusement contre lui, embrassant doucement sa tempe droite. Kibum ne dis rien, un sourire simplement plaqué sur ses lèvres alors que ses doigts jouaient avec ceux de son mari.

Durant de longues minutes, le temps sembla comme figé. Ils étaient là, couchés, écoutant les battements du cœur de l’autre. Kibum ferma les yeux alors qu’il tentait de se souvenir d’un seul moment dans sa vie où il avait été plus heureux. Mais aucune réminiscence de son passé ne pouvait prétendre au titre. Il n’avait jamais été plus satisfait et complet qu’à cet instant précis.

Jinki approcha ses lèvres de l’oreille du blond qu’il mordilla légèrement, faisant frémir à nouveau le designer.

- Kibum ? Murmura Jinki.

- Oui ?

- Fais-moi l’amour …



Les yeux de Kibum s’ouvrirent sous la surprise.

Quand avait-il pris les reines pour la dernière fois ? Il y a six mois ? Plus ?

Ce n’était pas que Jinki refusait d’échanger leurs places, mais le cadet savait qu’il fallait beaucoup de force à son mari pour mettre son orgueil de côté et laisser à Kibum les joies de découvrir son corps dans ses moindres recoins.

Le blond caressa les mèches de son amant avant de sourire.

- C’est bon Jinki…

- Non. Je le veux vraiment.



Kibum regarda sérieusement son mari avant de soupirer, hochant la tête.
Les lèvres du designer coururent le long de la nuque de l’aîné alors qu’il recouvrait ses doigts avec le fluide qu’il venait de délivrer sur son propre ventre. Rapidement, ses doigts arrivèrent à l’entrée de son amant qu’il caressa distraitement, son regard braqué sur le visage de son mari.

- Tu es sûr ? Murmura le cadet.

- Bien sur. Va-y …



Un baiser. Des murmures. Une sensation inconfortable. Un nouveau baiser. Des mots de réconfort. Une pluie de baisers papillons sur le ventre du brun.

Lentement, le cadet prépara l’aîné à sa futur intrusion, usant de tous les moyens pour le distraire, embrassant ses cuisses avant de prendre son membre entre ses lèvres, permettant ainsi à un second puis un troisième doigt d’œuvrer entre les chairs tendues du plus vieux.
Après plusieurs longues minutes de préparation, Kibum pris place entre les jambes de son mari, le questionnant à nouveau du regard, l’avocat balayant les doutes du cadet d’un baiser alors que celui-ci entrait en lui.

- Ahn… ahn… Gémit le plus vieux dont tout le corps se tendait sous la douleur.

- Détends-toi… Murmura Kibum qui se stoppa une fois totalement stabilisé.



Le blond caressa doucement les côtes du brun qui se détendait de seconde en seconde. Il embrassa doucement son torse, sa nuque, le bas de sa mâchoire avant de mordiller doucement la lèvre inférieur de l’avocat. Bientôt, le designer entama un rythme encore plus long et langoureux que celui que son mari leur avait imposé préalablement, prouvant combien il l’aimait et le chérissait. Chaque coup de rein était agrémenté d’un baiser, chaque gémissement accompagné d’un mot d’amour murmuré au creux de l’oreille.

Les mouvements du blond n’étaient que douceur, sa bouche ne se décollant que rarement de celle de Jinki qui lâchait de longs gémissements quand son mari appuyait habillement sur cet endroit qui lui faisait voir les étoiles.

Après à peine quelques minutes, noyées dans leur plaisir, les deux hommes vinrent en même temps, haletant le nom de l’autre alors que leurs mains se trouvaient à nouveau.






Cette nuit-là, ils ne dormirent pas une seconde.

Leurs corps-à-corps s’était prolongé jusqu’au petit matin, le couple profitant plus qu’amplement de toutes les options de la chambre, de la gigantesque baignoire à remous à la douche italienne en passant par la baie vitrée contre laquelle Jinki avait plaqué son mari , la ville endormie et brillante de lumières en témoin de leurs actes d’amour.

A 8h00, Jinki avait alors murmuré les seuls mots qui auraient pu maintenir Kibum réveillé.

- Rentrons à la maison.

Ils avaient payé cette chambre une fortune et pourtant ils n’y dormiraient pas.

Kibum avait acquiescé de la tête avant de se rhabiller. Il ne voulait qu’une chose à cet instant, rentrer chez lui, s’écrouler dans son king size et se serrer contre son mari, leurs jambes emmêlées, leur doigts joint, sa tête sur le torse de son mari. 

Le couple avait quitté l’hôtel et rejoint leur maison, se jetant sur leur lit avant de se serrer l’un contre l’autre.

Ils étaient chez eux.

Mariés.

Ils s’aimaient. Plus que jamais.

Et dans quelques années, si tout se passait comme ils le voulaient, ils auraient leur premier enfant.

Et continueraient de vivre heureux.

Et amoureux.






Quand Jinki se leva se matin là, il descendit et parti chercher le courrier, ramenant le tas de lettres dans leur cuisine.

Après avoir jeté un rapide coup d’œil au diverses cartes de félicitations et d’avoir mis de côtés toutes les factures qui lui donnaient envie de s’arracher les cheveux, ses yeux se posèrent sur une carte venant de l’autre côté du monde.

Jinki ouvrit suspicieusement la lettre, redoutant d’y trouver une mauvaise nouvelle. Il n’avait pas encore lu la première ligne que déjà ses yeux s’embrumaient.


«  Cher Bummie,

Je tiens tout d’abord à m’excuser pour ne pas avoir été apte à venir assister au plus beau jour de ta vie. J’apprécierais que tu m’envoies des photos. Je suis certaine que tu étais magnifique.

Je voulais que tu saches que je t’aime. Quels que soit les décisions que tu as prises, je sais que ces dernières sont mûrement réfléchies et désirées. Aussi, je vous souhaite tout le bonheur du monde.

Je suis toujours avec toi. Quoi que tu fasses. Où que tu sois. Je serais toujours à tes côtés et t’aimerais pour l’être magnifique que tu es.

Je t’aime Bummie.

Grand-mère

PS. Passe me voir au plus vite. Tu me manques tellement. »


Les larmes coulèrent des yeux de Jinki qui ne pouvait cesser d’imaginer le bonheur que cet lettre apporterait à son mari.

Il n’était pas seul.

Kibum n’était pas seul.

Il avait une alliée dans ses rangs.

Et il l’avait lui.

L’amour de sa vie.











PEUPLE ! HERE I AM !!!!!!!!!

HALLELUJAHHHHHHH !

J'Y CROYAIS PLUS !!!!


"HONEY WE DID IT WE ARE FINALLY FUCKING TRUELY MARRIED"


Amen ! U_U

Récapitulon:

Dans ce chapitre:

Onew et Kibum se marient et font preuve d'un romantisme aigu tout au long de l'OS


Mara et Taemin créent un nouveau pairing pour le plus grand plaisir de leur moitiés respectives


Mara nous montre les bons côtés de Kibum


Nous apprenons comment Onew a rencontré les autres


Minho fait un discours et Onew n'est pas très rassuré


Taemin nous montre combien il est ô so innocent ...


Jonghyun fait ce qu'il fait de mieux... la commère révélatrice de secrets


Et y a ce foutu smut ...

Que je vous explique... ce smut lemon de malheur à eu raison de ma santé mentale...

Déjà il a fallu décider dans quel sens j'allais mettre ça = premier problème

Ensuite, il a fallu l'écrire...

Et là ... mental breakdown

Donc... pour la partie Onkey ... j'ai d'abord essayé de me mettre dans l'ambiance...

Je me suis passé Carless Whisperer de George Michael,

You raise me Up.... de Westlife

Un espèce de porno auditif japonais envoyé par ma Beta Kim Daisu-su (tu le payeras cher...)

et même...

You Touch My trallala ... My ding ding dong 

Quand je pensais qu'on pouvait définitivement pas faire pire...

Et ben le pire est arrivé...

En plein milieu du Keynew .... 

Mon oridanteur a jugé bon de me passer Anaconda de Nicky Minaj

Là... c'en était fini de moi....

Enfin bref... j'ai plus un seul neurone valide...

Bref question:

1: Votre avis global sur cette OS et sur la série ?
Nulle.... je sais...

2: Quel était le pire discours ? Le meilleur ?
Perso moi ma meilleure amie a promis de commencer le sien par : nous savons tous que l'homme de la vie de MariMin est Minho. Tu n'es que celui qui comble le trou. Je sens que mon mari va a-do-ré ...

3: A votre avis, qu'à fait Jonghyun pour finir au post ?
You Bad Bad Bad Boy...

4: Taemin a-t-il jamais été innocent ?
Si vous saviez...

5: Taeara ? Pour ou contre ?
Pour !

5: A votre avis, c'est quoi la prochaine ???
Indice, c'est quelque chose avec un "Rêve"...


Sinon,
Comme d'habitude je remercie mes bêtas :

Kim Daisu-Su, Changmin69 ou tchequopedo pour son aide, son soutient, sa relecture. Merci d'être ma Bêta, mon DJ (mais la prochaine fois tu te le garde ton porno auditif), ma conseillère en nutrition, ma remotiveuse.  Un jour, tu épousera Kibum !
Ou pas...
PS: I Love u ??? <3

Merci aussi à L. (qui a toujours pas été castée par la Woollim) pour sa relecture et ses conseils. Merci aussi d'être mon coach WeightWatchers ! (que je vous explique... elle s'amuse à m'envoyer des lemons dégeux avec du café quand je bois du café... après je vous jure vous ne buvez plus...). Un jour, tu auras Jinki.
Pas sûr qu'il veuille par contre...
PS: I love U....  <3


Bon et pour finir, je m'excuse d'avance envers tous ceux qui seraient choqués par l'apparition de la grand-mère de Kibum. J'ai longtemps discuté de ça avec Kim Daisu-su, afin de savoir si oui ou non cette partie devait être conservée. Nous sommes finalement arrivé à la décision que cette partie était à conserver malgré la récente disparition de cette grande dame. 
C'est ma manière de montrer combien leur relation m’impressionne. 
Toutes mes condoléances.

A bientôt j'espère...

See u my folks !!!!

<3



OH et ... PS:

MINHO'S ABS ARE BACKKKKKKK




















1 commentaire:

  1. Je saisi as si mon commentaire précédent a été envoyé donc j eme répète...tu pourrais me prévenir quand tu fais la suite?? Et fais u gyujong la prochaine fois!!!! Lol ^^

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