Wake
up every morning with you in my bed,
that's
precisely what I plan to do…
Le jour-J est finalement arrivé. Alors que tout le monde le félicite et lui souhaite les meilleurs vœux, Kibum ne peut s’empêcher d’être anxieux. Pourquoi lui ? Jinki réalise-t-il seulement l’étendue des obligations que leur engagement comporte ? Est-il réellement prêt à le supporter nuit comme jour, aussi bien avec 40 de fièvre et le nez qui coule qu’avec une humeur de chien après une journée éreintante ? Est-il réellement prêt à subir ses expériences culinaires rarement concluantes et son caractère de diva sarcastique et ce pour les 110 prochaines années ?
Alors que Kibum doute de tout et sombre dans un état d'hystérie avancé, le roc de sa vie le sauve de la noyade cérébrale.
« - Je t’aimes depuis sept ans. Je pense que le pire
est passé, je suis prêt pour les cent prochaines années avec toi. »
Kibum
mordit sa lèvre inférieure avant de soupirer, laissant s’échapper un petit
gémissement d’angoisse qui ne fit que le stresser un peu plus.
Rien
n’allait comme prévu.
Son
costard n’était pas assez beau. Les roses n’étaient pas assez blanches. Même le
soleil semblait être contre lui, décidant subitement de briller moins fort que
les autres jours.
Rien
n’allait.
Kibum
se massa les tempes, ses mains tremblantes tentant de stimuler les points
endoloris de son crâne.
Mais
rien à faire.
- Je
vais tuer quelqu’un … Marmonna le blond en se pinçant l’arrête du nez.
Il
n’avait pas arrêté de se faire des films.
Et
si Jinki ne venait pas ?
Kibum
ouvrit ses yeux d’un coup, pris d’un nouvel élan de panique.
Et
si Jinki avait pris conscience de l’erreur suprême qu’il faisait en épousant
quelqu’un d’aussi insupportable que lui ?
Bon
dieu, il ne savait pas réellement cuisiner. Il avait d’ailleurs failli tuer
l’avocat au moins une centaine de fois depuis qu’ils étaient ensemble à coup
d’expériences culinaires désastreuses. Il n’arrivait même pas à dire le foutu
nom français de la pâtisserie préférée de son fiancé ! De plus, il
détestait le chat de Jinki, à tel point qu’il serait prêt à payer les services
d’un tueur à gage pour liquider la satané bête.
Oh
et toutes ces choses qu’il faisait et qui rendait Jinki fou ! Il ne
comptait plus le nombre de fois où l’avocat avait menacé de jeter ses habits
dans la piscine s’il continuait à les laisser trainer partout dans leur
chambre. Ou le nombre de fois ou Jinki avait hurlé après avoir appris une
nouvelle fois que Kibum n’avait pu s’empêcher de raconter leur vie intime à
Mara lors d’un de ses rendez-vous « Whisky-Cookies » que les deux
amis semblaient faire toutes les semaines.
Jinki
n’allait pas venir. Il en était maintenant sûr. C’était impossible. Il était
chiant. Il était désordonné, bordélique et incohérent. Il s’énervait H24 et
dirigeait toujours ses foudres contre ce pauvre Jinki. Il était immature et
trop orgueilleux.
Comment
Jinki pouvait-il désirer finir sa vie auprès d’un être pareil ?
Le
blond passa une main rageuse dans ses cheveux avant de se maudire et de se
lever pour se recoiffer prestement.
Pourquoi
avait-il accepté un truc pareil ? Pourquoi s’étaient-ils donnés tellement
de mal à préparer cette fête ? Dans quelques années Jinki se lasserait et
il demanderait le divorce. Alors à quoi bon ?
Kibum
expira une nouvelle fois. Il allait se remettre à cracher sur l’humanité au
complet quand un bref coup fut frappé à la porte.
La
porte de sa petite loge s’ouvrit légèrement, laissant passer un visage
souriant.
- Je
peux ? Demanda Mara en entrant déjà.
La
brune, qui avait habilement bouclé ses cheveux et portait une robe verte bien
plus classique qu’à son habitude, s’approcha de son ami qu’elle regarda de bas
en haut.
- T’es beau… Murmura-t-elle comme une confidence.
- Mara pitié, tu m’as vu ce matin… Soupira Kibum en attrapant les mains de sa
meilleure amie, entremêlant leurs doigts.
- Hey… arrête de stresser veux-tu? Lança Mara d’une voix bien trop douce.
- Mara ?
- Quoi ? Lança suspicieusement la brune.
- Et si on disparaissait ? On part et on ne revient jamais. Je t’épouse et
on vendra des noix de coco sur une plage à Hawaï.
- Oh Bummie…. Je peux pas… j’ai déjà rencontré ma belle-mère… T’aurais du me
demander de t’épouser plus tôt ! Raya la brune.
- Mince….
- J’aurais adoré parler mode avec toi au bord de la plage. On aurait même pu
épiler nos jambes ensemble ! Se moqua Mara.
- Garce ! Cracha Kibum en s’écartant de son amie qui éclata de rire.
- Allez Bum, on se reprend hein ! Épouser une femme ! Et pis pourquoi
pas me faire des gosses aussi ?
- Oh mon dieu… Et si Jinki se barre ? Qu’est ce que je vais dire à
l’assistante sociale qui s’occupe de notre dossier d’adoption ? Oh mon
dieu ! Pleura Kibum dépassé.
Mara poussa Kibum sur une chaise, le blond s’écroulant
dessus. Il releva ses yeux paniqué sur la latino qui le regardait durement, les
mains sur la taille.
- Bon t’as fini oui ? C’est marrant cinq minutes
mais là on se reprend ! Ca fait six
ans que tu sors avec Jinki. Un an et demi que vous êtes fiancés. Tu crois pas
que s’il devait fuir la catastrophe que tu es, il l’aurait fait dès la première
semaine ?
- Je…Commença le blond.
- Tu te tais et tu m’écoutes ! Hurla la brune.
- Mais ! Hurla à son tour le blond en se relevant.
- ASSIS ! Gronda Mara telle une tigresse faisant se rasseoir Kibum.
Il n’avait jamais ô grand jamais vu son amie dans un tel état.
Et il comprenait soudainement pourquoi Minho ne s’opposait que rarement aux
idées de sa future femme.
- Je ne veux plus t’entendre douter une seule fois !
Si je n’entends ne serait-ce qu’une pensée négative d’ici à ce que tu te retrouves
devant le maire, je jure sur dieu que tu vas perdre la seule chose qui fait
encore de toi un homme ! Compris Kim Kibum ?
Pendant quelques secondes, aucun bruit ne fut entendu.
Mara tentait vainement de se calmer et Kibum usait tout son self control pour
ne pas hurler tous les noms d’oiseaux qui lui venait à la tête.
Pourquoi l’avait-il choisi comme témoin ?
- Tu crois que je ne sais pas où tu étais hier
soir ? Croassa la brune.
- Hein ? Lança Kibum, mal à l’aise.
- On a une très bonne vue depuis ton balcon. Taemin et moi avons passé un très
bon moment à regarder votre mélodrame. Dommage que tu n’ais pas de popcorn.
Kibum marmonna un brin d’insultes avant de soupirer.
Quelques semaines plus tôt, Mara et Taemin avait décrété
que comme avant toute union, les mariés se devaient d’être séparé durant la
nuit précédent leur mariage. Jinki et Kibum avait eu beau pester contre la
chose, les deux compères du mal n’en avait fait qu’à leur tête, expédiant Jinki
et Jonghyun chez Minho et prenant leurs quartiers chez les futurs mariés.
Kibum avait alors passé la nuit à se retourner, coincé
dans son King size entre Mara et Taemin.
Cette nuit là, il avait douté de tout.
Il avait douté de leur futur. Il avait douté de sa
faculté à être un bon époux et un bon père.
Il doutait de lui.
Trouver le sommeil avait été impossible. Il se voyait
déjà se battre avec son anticerne pour couvrir les valises, que dis-je, les
containers qui pendraient sous ses yeux.
Et alors que le désespoir allait commencer à la rendre
fou, l’écran de son portable s’était éclairé, faisant sursauter le blond. Kibum
s’était frayé un chemin jusqu’au bout du lit avant d’en descendre, marchant sur
la pointe des pieds jusqu’à l’objet.
« Sors. »
Un simple mot.
Un simple mot qui avait emplit son cœur de joie et qui
fit rougir ses joues.
Key avait détalé dans les escaliers, sautant par-dessus
les escaliers avant d’ouvrir la grande porte d’entrée.
Assis au milieu de la pelouse, la légère brise nocturne
faisant danser ses mèches brunes, Jniki lui offrait son plus beau sourire.
L’avocat avait ouvert ses bras, réceptionnant le corps
gracile de son fiancé qui embrassa avidement ses lèvres.
Il avait besoin de lui. Comme une boufée d’air frais,
rien que par sa présence, le brun avait sorti la tête du blond des profondeurs
de sa marée de pensées négatives, le sauvant de la noyade.
- Ne pars plus jamais ! Avait marmonna Kibum en
embrassant les lèvres du brun après chaque mot.
- Je devenais fou… Lui murmura Jinki avant d’embrasser le lobe de son futur
mari. Entre le gars qui parle de la champions league et celui qui essaie de te
bourrer la gueule avec de la bière, j’ai cru que j’allais les assommer avec le
Nikon et me carapater.
- Comment t’es venu ? Avait rit Kibum en replaçant une mèche de Jinki,
reprenant place sur les genoux de son fiancé, ses maigres jambes encerclant
celles de l’aîné.
- A vélo ! Lui lança Jinki en pointant la vieille bicyclette abandonnée
sur le trottoir devant leur pelouse.
- Oh mon dieu ! T’as fais 5 km à vélo ?
- J’ai attendu que la bière les achève et j’ai emprunté le vélo des voisins…
- JINKI ! avait craché Kibum en frappant l’épaule de l’avocat qui s’était
empressé de le faire taire en déposant sa main sur la bouche du cadet.
- Chut … tu veux qu’ils nous tuent ? Mara est capable d’appeler les flics
pour me faire arrêter… et je te rappelle que j’ai volé un vélo ! Alors si
tu veux pas qu’on échange nos alliances à travers des barreaux…
- Bad Boy ! Rigola Kibum avant de se retourner, callant son dos contre le
torse du brun qui enroula automatiquement ses bras autour de la tête du plus
jeune, déposant sa tête sur son épaule.
Pendant plusieurs heures, ils avaient parlé ensemble de
leur avenir, de la journée qui les attendaient, de leur peurs et de leurs
attentes. Ils s’étaient embrassés et avaient profité du silence nocturne de
leur rue paisible.
Puis, au petit matin, quand la lumière du jour avait
commencé à pointer le bout de son nez et que le jeune couple se soit fait
méchamment et suspicieusement regarder par une patrouille de police bien
matinale, les futurs mariés s’étaient quittés, Kibum grimpant félinement
jusqu’à son lit.
Il avait manqué d’éclater de rire quand ses yeux étaient
tombés sur Mara et Taemin enlacés, leurs jambes entremêlées, le nez de la brune
niché dans le cou du danseur. Kibum s’était alors simplement couché à leurs
côtés, ses yeux se refermant pour enfin trouver le sommeil.
Mais jamais ô grand jamais n’avait-il pensé que ses amis
avaient eu vent de la supercherie.
- Quand est ce que… Murmura Kibum.
- Humm quand tu as sauté tel un éléphant pour récupérer ton portable. Rigola
Mara.
- Alors… Commença le blond.
- On a vidé ta bouteille de Whisky en vous regardant depuis le balcon ! On
attendait un peu d’action mais faut croire que le manque de vigueur t’attaque
déjà mon pauvre Bummie… Se moqua la jeune femme.
- Tu … oh mon dieu… Et donc vous étiez réveillés quand je suis revenu ?
- Nan, on est rentré quand ça devenait trop guimauve … et quand on a fini ta
Jack Daniels…
- Oh mon dieu… j’aurais du vous prendre en photo ! Grogna le blond. Minho
et Jonghyun seraient vert !
- Kibum. Tu parles et t’es mort. Lança sérieusement la brune. Après la pauvre
mariée morte à son propre mariage, on aura le marié homo décédé dans sa loge.
Ca va faire jaser les tabloïdes !
Kibum la regarda suspicieusement avant de soupirer.
- Avoue qu’il est confortable… Rigola Kibum.
- T’occupes ! Sourit Mara, se détendant.
Alors que les deux amis se lançaient de petits piques, le
sujet de leur conversation passa la tête par la porte sans même toquer, un
grand sourire sur les lèvres.
- Alors Bum, t’es prêt ! Sourit Taemin.
Kibum inspecta son ami qui portait une chemise blanche
immaculée et un jeans noir moulant ses fines jambes.
- Je te poserais la même question quand tu seras à ma
place ! Cracha le blond.
- Oulaaaaa ! T’es pas prêt de le faire alors ! Rigola Taemin en
s’asseyant sur l’accoudoir de la chaise de Mara, déposant son bras sur les
épaules de la brune.
Kibum les fixa suspicieusement.
- Vous êtes trop proches… J’aime pas beaucoup ça…
- Rhoooo ! Lancèrent les deux bruns en même temps.
Kibum leva les yeux au ciel avant de soupirer.
- Oh Bum, j’ai hâte de voir la réaction de Jinki !
C’est tellement bien qu’elle ait fait le déplacement pour être là. Il va être
tellement heureux ! Sourit Taemin.
- Qui ça ? Demanda Kibum les sourcils froncés.
Mara lança un regard noir au cadet qui se mordit la
lèvre, gigotant sur son perchoir, mal à l’aise.
- Bravo Tae.
- Je pensais que tu lui avais dit ! Se défendit le cadet.
- Bien sûr ! Tu crois qu’il stresse pas assez ?
- Je suis là hein…
- Vaux mieux lui dire maintenant que quand il sera face à elle non ?
- Où alors on laisse Jinki le faire ?`Nan ?
- Hey… tenta une nouvelle fois Kibum.
- Oui bon désolé.
- Je ne te mettrais plus jamais dans la confidence !
- Rho Mara. Soupira Taemin.
- EST-CE QUE QUELQU’UN PEU ARRÊTER DE M’IGNORER ET ME DIRE CE QU'IL SE PASSE
ICI ? Hurla Kibum en se relevant, ramenant l’attention de ses amis à lui.
Mara soupira avant de fixer son ami. Les yeux du designer
s’agrandirent et l’air cessa de rejoindre ses poumons.
Et Kibum se laissa tomber sur sa chaise.
Voilà. Tout était foutu.
Ils ne se marieraient jamais.
- C’est bon ? Vous avez fini ? Soupira Jinki en
relevant la tête, l’air affreusement las.
- Jinki, t'aurais du voir ta tronche ce matin quand t’es arrivé et que Jonghyun
t’as fait croire que les voisins avaient appelé les flics pour le vélo.
- Oh mon dieu… j’ai presque vu la vie s’échapper de ton corps ! Rigola
Jonghyun en se tenant le ventre, plié en deux.
- Ah ah ah, rigolez, mais en attendant, vos moitiés ont fini seuls dans un lit
pendant presque toute la nuit. Je ne rirais pas si j’étais vous ! Lança
mesquinement l’avocat.
Les deux plus jeunes se raidirent subitement, se
lancèrent un long regard avant de soupirer.
- Ton costume te va très bien ! Lança Jonghyun pour
changer de sujet, inspectant son ami de bas en haut.
Bien loin de l’idée habituelle d’un mariage en blanc et
noir, le couple avait décidé de s’éloigner des traditions et avait opté pour
quelque chose à leur image. Différent. Mais complémentaire.
Jinki portait un pantalon noir et une chemise de la même
teinte. Par-dessus, l’avocat portait une veste de costard couleur corbeau avec
des paillettes dorées sur son épaule gauche qui descendaient ensuite en fines
arabesques jusqu’au bas. Kibum avait alors opté pour une chemise et un costard
sombre à revers brillants et un pantalon doré sans toute fois être trop
brillant, vulgaire ou bling-bling.
Minho s’approcha de Jinki, replaçant la fleur qu’il
portait dans sa poche, souriant à son ami.
- T’as les bagues hein ? S’enquit Jinki.
- Oui ! Sourit le photographe.
- T’as ton appareil ? Relança le futur marié.
- C’est vraiment une question ? Soupira Minho qui ne sortait jamais sans
son Nikon.
- Il marque un point. S’amusa Jonghyun.
Jinki soupira et jeta un coup d’œil à son témoin et son
second meilleur ami, expirant longuement.
- J’espère qu’il va venir … Murmura l’aîné.
- Quoi tu rigoles ? S’esclaffa Minho.
- Oh Minho, tu t’étonnerais. Il doit tellement stresser qu’il doit être à deux
doigts de se carapater. Soupira Jinki.
- A ce point là ? S’enquit Jonghyun.
- Je crois que vous ne vous rendez pas bien compte. Kibum perd toutes ses certitudes
dès que j’entre dans l’équation. Il doit avoir créé plus de scénarios
catastrophes en une heure que Spilberg en toute sa carrière.
Les trois garçons se fixèrent avant de soupirer ensemble,
un sourire naissant sur leurs lèvres quand ils se regardèrent.
- Vous me lâcherez pas hein ? Lança Jinki.
- Pff tu rigoles, c’est toi qui voudras plus nous voir. Raya Jonghyun.
- Tu parles. Entre lui qui va se marier et faire des gosses et toi et ton
Taeminnie… Rigola Jinki.
- Wow Wow Wow. On se calme ! On continuera à regarder le foot ensemble et
à se plaindre de ceux qui vivent avec nous comme on l’a toujours fait !
Compris ? Lança solennellement Minho.
- Deal ! Lança le plus vieux, vite suivi par Jonghyun qui hocha
vigoureusement de la tête.
Jinki expira, lançant un rapide regard à sa montre.
Il restait à peine plus de trente minutes avant le début
de la cérémonie.
Soudainement, un coup résonna durement contre la porte de
la petite loge, faisant se regarder les trois hommes.
- Tu attends quelqu’un ? Demanda Minho.
- Non c’est surement Taemin. Lança le futur marié en souriant.
Jonghyun s’approcha de la porte qu’il ouvrit, l’air
légèrement surpris, un sourcil froncé.
- Bonjour. Dit le producteur, l’air un peu perdu quant à
l’identité de son vis-à-vis.
La porte s’ouvrit totalement et Jinki se raidit. Sa
respiration s’arrêta. Son cerveau se mit sur stand-by, laissant l’avocat vide
face à la vue qui s’offrait à lui.
Il avait rêvé de ça. Il avait retenu ses larmes quand son
invitation était restée lettre morte. Il avait juré à tout le monde qu’il
n’était pas blessé et avait continué à avancer.
Pourtant, à cet instant précis, il ne désirait qu’une
chose.
Fondre en larme.
Il ne savait pas quel saint il devait remercier. Quel
dieu il devait adorer.
Il ne saurait jamais comment rendre l’appareil à celui
qui venait de lui offrir la plus belle chance de sa vie.
- Jinki. Lança une voix à la fois forte, autoritaire et
sûre.
- Maman… Murmura le brun, ses yeux ne cessant de contempler la femme face à
lui.
Il n’avait pas vu sa mère depuis des années. Ils
n’étaient pas brouillés, ils ne se haïssaient pas non plus. Mais Jinki n’avait
jamais cru bon de dire à ses parents qu’il aimait et vivait avec un homme. Et
l’avocat était totalement incapable de mentir à ceux qui l’avaient élevé avec
amour et tendresse, alors, il n’avait plus remis les pieds dans son pays natal,
prétextant une surcharge de travail et un manque crucial de temps pour éviter
de rejoindre ses géniteurs.
Mais Jinki n’avait pu mentir à ses parents sur son union.
Il leur avait envoyé un faire-part et
avait attendu près d’un mois, laissant au couple le temps de faire le deuil de
leur enfant parfait. Quand Jinki avait tenté de contacter ses parents après ce
temps, il n’avait eu le droit qu’à la voix froide de son père qui lui avait
rétorqué qu’ils n’avaient pas de fils avant de raccrocher sans un mot de plus.
Et Jinki avait perdu tout espoir de réconciliation.
Mais sa mère, cette petite femme légèrement ronde qui
arborait toujours ce carré de cheveux noir qu’elle portait si joliment depuis
des années, était là, devant lui.
Minho, les yeux écarquillés, s’empressa de saluer la mère
de son ami, vite imité par Jonghyun, avant de s’excuser et de trainer le
compositeur à sa suite, abandonnant le futur marié et sa mère en tête à tête.
- Qu’est ce que… Commença Jinki.
- Je ne suis pas d’accord. Commença durement la femme, son regard froid braqué
sur son fils unique.
- Je… Murmura l’avocat, complètement démuni.
- Je ne veux pas de cette union. Et je n’accepterais jamais cet homme dans ma
famille.
- Maman… Soupira le brun, le cœur lourd.
Il savait tout ça. Avait-il réellement besoin de
l’entendre ? Sa mère n’était-elle venue que pour montrer son dégout pour
son seul fils ?
- Laisse-moi finir ! Gronda la femme qui tentait
vainement de se contenir. Tu as toujours été si parfait. Si beau, si studieux.
Tu ne nous a jamais donné de file à retordre. Poli, bien éduqué. Qu’aurais-je
pu demander de plus ? Mon fils, ce magnifique jeune homme, cet avocat
brillant ? Que pouvais-je demander de plus à dieu ?
La femme expira longuement, serrant les poings durement
pour se retenir de pleurer toute sa tristesse devant le fruit de son désespoir.
- Que c’est-il passé ? Où ai-je commis une erreur ?
Ne t’a-t-on pas bien éduqué ? Qu’avons-nous oublié ? Je me suis
tellement questionné Jinki, tellement…
L’avocat mordit durement sa lèvre, les larmes brillant
aux coins de ses yeux. Il n’avait jamais imaginé avoir autant fait souffrir
celle qui avait mis sa vie de côté pour lui offrir la sienne. Si seulement il
n’était pas tombé amoureux. S’il avait été différent, aurait-elle été fière de
lui ?
- Ton père… oh mon dieu, cet homme. Marmonna la femme. Il
a décidé de te déshériter. Cette teigne jure qu’il n’a plus de fils. Mais moi…
je ne peux pas Jinki, je ne peux pas… murmura la femme en s’approchant du brun
qui la surplombait de deux bonnes têtes.
Elle l’observa longuement, sa respiration totalement
aléatoire attestant de sa détresse.
- Je ne peux pas renier mon seul enfant. Je ne peux pas
t’abandonner. Alors même si je suis contre. Si je n’accepterais jamais ce que
tu fais. Je veux être avec toi. On ne marie son fils qu’une fois. Je n’ai que
toi… Murmura la mère en déposant ses mains sur les joues de son fils, caressant
doucement la peau rosie du bout de ses pouces. Mon Jinki…
Les larmes du brun coulaient comme jamais auparavant. Il
n’était pas quelqu’un qui pleurait facilement. Mais à cet instant précis, il
avait à nouveau dix ans. Il se trouvait à nouveau devant cette femme au
charisme et à la prestance démesurés qui arrivaient à le terrasser en une seule
phrase. A cet instant, il était à nouveau un petit garçon qui venait de faire
la paix avec sa mère après une punition.
Les bras du jeune homme s’enroulèrent autour de sa
génitrice qu’il serra contre lui, les larmes glissant généreusement.
- Maman…
- Chut. Ne dis rien. Tais-toi. Lança la femme en s’écartant, effaçant les
larmes de son fils du bout des doigts.
- Je suis …
- Ne me dis pas que tu es désolé ou je ne sais quoi ! Est-ce que cela
changerait quelque chose ? Est-ce que tu annulerais cette union ?
Le brun inspira longuement avant d’expirer et de baisser
les yeux.
- Jamais. Dit-il en relevant les yeux, plongeant ses prunelles
dans celles identiques de sa mère.
- Alors ne dis pas quelque chose que tu ne penses pas ! Le gronda-t-elle.
Jinki expira, la femme séchant toujours ses joues.
- Je ne suis pas là pour cette union. Je suis la pour
toi. Parce que je t’aime.
- Je sais… Murmura Jinki en hochant la tête.
- Bien…Soupira la femme, fatiguée.
- Je t’aime maman…
- Je sais. Lança Mme Lee, faisant sourire son fils unique.
La femme replaça la chemise de son fils, époussetant
ensuite sa veste de costume.
- Ses parents… Commença Mme Lee qui fut coupé par
l’avocat qui secoua négativement la tête.
Les parents de Kibum, tel le père de Jinki, avait eux
aussi déshérité leur fils unique, le sommant de ne plus jamais les contacter.
Le brun avait souffert de ne pas pouvoir apaiser son fiancé qui avait semblé si
vide. Combien de fois avait-il vu les larmes de son amant couler quand celui-ci
pensait être seul ? Combien de nuit l’avait-il entendu supplier ses
parents dans ses cauchemars ?
- Maman ?
- Oui ?
- Ne lui en veux pas. Il n’y est pour rien …
- Lee Jinki. Vous êtes deux dans cette union, je doute qu’il n’y soit
« pour rien » ! Grommela la femme.
- Je sais… Mais … Il n’a pas la chance d’avoir ses parents ici… Alors s’il te
plait…
- Jinki. Je ne vais pas le serrer dans mes bras et l’appelé « mon
fils ». Lança froidement la femme.
L’avocat soupira avant de sourire.
- Ne le déteste pas d’accord. C’est tout ce que je te
demande, soit polie et ne le torture pas. C’est tout ce que je te demande.
- Mais à qui crois-tu parler ? C’est moi qui t’ai éduquée ! C’est moi
qui devrais te sommer d’user des bonnes manières !
Jinki rit légèrement avant d’embrasser le front de la
petite femme qui frappa son épaule, faussement énervée.
- Merci maman…
La femme fit un maigre sourire à son fils avant de serrer
sa main dans la sienne.
Bien qu’elle soit contre. Bien qu’elle ne supporte les
choix de son fils. Bien que tout dans ce mariage la chagrine.
Elle serait près de son fils. Elle le soutiendrait et
serait à ses côtés.
Car elle aimait Jinki.
Et qu’en tant que mère, elle ne voulait que le bonheur de
son enfant.
Même si ce dernier devait la blesser pour y arriver.
Elle aimait Jinki et serrait son alliée de son premier
cri à son dernier souffle.
Et ce, dans toutes les situations.
Car elle était sa mère.
- M. KIBUM ! Hurla une voix dure au fort accent
espagnole.
- Non, non et non Amanda ! Je ne vais pas y aller ! Pleurnicha Kibum.
La latino et Mara se regardèrent longuement avant de
soupirer.
- « el chico
es irrecuperable » … Soupira Amanda.
Mara acquiesça vivement de la tête avant de tenter à
nouveau sa chance.
- Bummie… Commença-t-elle de la voix la plus douce
qu’elle pu.
- Oh non ! Ne me « Bummie » pas ! Ca ne marchera pas !
Cracha le blond qui était à deux doigts de s’arracher les cheveux.
- BORDEL KIM KIBUM ! LA SALLE EST PLEINE À CRAQUER TU VAS PAS TE CARAPATER
EN DOUCE ! SOIT UN HOMME AU MOINS UNE FOIS DANS TA VIE ! MERDE !
Hurla la brune, à bout.
Amanda lâcha un petit rire qui fit craquer le blond.
- TOI T’AS DÉJÀ VU TA BELLE-MÈRE ! ELLE T’AIME TANT
MIEUX ! MOI LA MIENNE ME HAIS DE BASE PARCE QUE GUESS WHAT ? JE SUIS
UN HOMME !
- PARDON ? PARDON ? OH C’EST PAS TOI QUI A ENTENDU PENDANT DEUX
SEMAINES « MON MINHO AIME ÇA, MON
MINHO N’AIME PAS ÇA » COMME SI JE VIVAIS AVEC LUI DEPUIS UNE HEURE
ET QUE JE NE CONAISSAIS PAS SES GOÛTS ! ELLE M’A MÊME GENTILLEMENT GLISSÉ
QUE L’EX DE « SON MINHO » ÉTAIT DEVENU MISS CORÉE ! T’AS PLUS
DISCRET COMME PIQUE S’TE PLAIT ? ALORS TU Y VAS ET T’ARRÊTES DE PENSER QUE
C’EST PIRE CHEZ TOI QUE CHEZ LES AUTRES !
- 1-0 pour la dame. Lança Amanda en levant son pouce.
- Oh toi hein…Cracha Kibum.
- Alors maintenant, s’il te plaît, pour une fois dans cette vie, prends les
choses en main et va devant ce foutu maire dire oui à l’homme que tu aimes.
Mara soupira regardant Kibum qui menaçait de se mettre à
pleurer à tout moment.
Il était terrorisé.
Il pensait avoir passé cette phase affreuse où il doutait
de tout et tout le monde. Mais visiblement pas.
- Kibum ? Demanda Mara en soupirant.
- Quoi ?
- Tu l’aimes non ? Tu vis avec depuis je ne sais combien d’années, vous
avez déposé un dossier d’adoption. Tu attends quoi pour aller officialiser
ça ?
- Je vais pourrir sa vie…Murmura le blond.
- Tu ne crois pas que c’est à lui d’en décider ?
- Elle marque un deuxième point ! Murmura Amanda.
- J’y crois pas… Murmura le designer.
- Kibum… ait un peu la foi. J’ai l’impression de me retrouver face à une
adolescente en doute ! On a passé l’âge non ?
- Parle pour toi ! J’ai pas bientôt trente ans moi !
Mara lança un regard noir à son ami qui soupira.
- Je peux pas te traîner là-bas Kibum. Mais ne compte pas
non plus sûr moi pour dire à tout le monde que tu t’es carapater. Je vais
m’asseoir et j’espère vraiment que tu seras devant ce foutu maire dans dix
minutes.
Mara soupira avant de se retourner, Amanda sur ses
talons.
- Je vais vraiment me battre pour faire béatifier M.
Jinki…
- Dites moi quand vous le ferez, je veux venir aussi. Soupira Mara avant que
les deux femmes ne disparaissent.
Et Kibum laissa glisser une larme de détresse.
Il était totalement entrain de couler.
Il avait besoin qu’on le sauve.
Maintenant.
- QUOI ? Demanda Jinki, les yeux écarquillés.
Taemin soupira et jeta un regard rapide à Mara qui venait
d’arriver.
- Faut que t’ailles le chercher. Sinon il ne sortira
jamais. Soupira Mara.
- Mais pourquoi ?
- Tout. Il panique. Tu le connais. Soupira Taemin.
- Il dit qu’il va pourrir ta vie. Que ta mère va le détester. Enfin bref…
- Quoi ? Il sait que ma mère est là ?
Mara lança un long regard à Taemin qui baissa les yeux se
tortillant les doigts, gêné.
- Damn… Tae… Soupira Jinki en se massant les tempes.
- Désolé !
- C’est pas ta faute… murmura l’avocat en ouvrant la porte.
Le brun traversa discrètement le hall, souriant aux
quelques convives qui le croisèrent et le félicitèrent nouvellement. Jinki
sourit et les remercia avant de les inviter à s’asseoir, son témoin prenant
rapidement le relais pour les placer dans la salle. Jinki lança un regard à
Minho qui lui fit un signe de tête, le sommant de se dépêcher.
Le futur marié s’arrêta devant la porte avant d’expirer,
portant un coup ferme à la porte.
Aucune réponse.
Il ouvrit la porte avant de la refermer immédiatement
derrière lui.
Kibum lui faisait dos.
Le blond était accoudé au mur, son corps tourné dans la
direction de la fenêtre.
Jinki avança jusqu’à son fiancé, collant son corps au
sien avant de déposé sa tête sur son épaule. Kibum eu d’abord un mouvement de
recul avant de se détendre quand l’odeur enivrante du brun envahit tous ses
sens.
- Tu as déjà changé d’avis ? Murmura Jinki à
l’oreille du blond, ses bras se nouant autour de la taille du cadet.
- Jinki… Murmura le plus jeune, désemparé.
- Qu’est ce qui ne vas pas ?
Tristesse. Peur.
Kibum pouvait sentir à quel point Jinki redoutait qu’il
lui pose un lapin. Si seulement il savait que c’était lui qui était terrorisé.
- Je veux pas que tu te sentes obligé. Pleurnicha Kibum.
- Hey hey hey, stop ! On en a déjà parlé Kim Kibum ! Je t’aime. Je
veux t’épouser. Point final.
- Mais… tu réalises ? Je ne sais pas cuisiner. Je passe ma vie à me
plaindre, à stresser et à faire du shopping pour me détendre. Je ne te ferais
jamais de gosse et ta famille me hait. Tu te rends compte ?
- Stop. Tu ne cuisines pas mal, tu devrais juste apprendre à t’en tenir aux
recettes plutôt que d’en inventer. Secondo, tu te plains constamment et tu stresses
pour rien. Certes. Mais ça fait partie de toi. Et si tu te mettais subitement à
être sûr de toi et à être silencieux, ca me ferrait peur ! Et d’accord, tu
pourrais peut-être arrêter de faire hurler mon banquier…je l’ai eu plus de fois
au téléphone depuis qu’on à un compte commun que pour mon compte personnel, et
il est ouvert depuis des années. Donne des vacances à ce pauvre homme. Ah et
Kibum, tu as signé assez de papiers pour nous donner un enfant. Alors s’il te
plaît, cesse de tout remettre en doute. Et épouse-moi.
- Tu vas te lasser de moi…
- Dis, tu crois pas que si je devais me lasser de toi, je serais déjà
loin ? Soupira Jinki.
- Jinki, je rigole pas… C’est pour la vie ce qu’on fait là… Murmura Kibum.
- Tu n’est pas sûr de toi ?
Kibum se retourna soudainement dans les bras de son
fiancé, le regardant, le choc se lisant partout sur son visage.
- Je t’aime ! Bien sur que je suis sûr !
L’aîné sourit avant de replacer une mèche blonde de son
fiancé, embrassant tendrement son front.
- Je suis sûr de moi Kibum. Je t’aime. Je t’aime depuis
sept ans. Je pense que le pire est passé, je suis prêt pour les cent prochaines
années avec toi.
Le cadet se mordit la lèvre avant de coller ses lèvres à
celles de son futur mari.
- Allons-y. Murmura Jinki, ses lèvres à peine décollées
de celle du cadet.
Kibum hocha la tête avant de sourire.
Leurs mains se trouvèrent et leurs doigts s’enlacèrent
avant qu’ils ne quittent la loge.
Finalement, personne n’attendrait personne devant le
maire.
Ils rentreraient ensemble, main dans la main.
Côte à côte.
Comme ils l’avaient toujours été.
Unis et soudés.
La cérémonie était parfaite.
Tout s’était passé comme dans les rêves de Kibum.
La musique. Les convives.
Jinki n’avait pas prêté une seule fois attention aux mots
du maire. Il était resté là, béat, fixant Kibum comme si le designer était la
plus belle chose qu’il lui avait jamais été donné de voir au monde. Kibum avait
sourit au brun, leur doigts fermement entrelacés, tournant de temps à autres la
tête vers l’homme de loi afin qu’il se sente un temps soit peu écouté.
La mère de Jinki avait pleuré tout le long de la
cérémonie. Jonghyun avait lâché deux ou trois larmes et Kibum était certain d’avoir
vu Mara essuyé une goutte sur sa joue quand ils s’étaient dit oui.
Minho n’avait pas oublié les alliances. Il les leur
avaient tendues avant de se remettre à les photographier, un grand sourire aux
lèvres, immortalisant le baiser qui scellait finalement leur union.
Une fois la cérémonie terminée, les mariés et leurs
convives avaient pris place dans un restaurant réservé pour l’occasion, leurs
tables placées sous une tente blanche à à peine trois pas de la mer qui s'échouait
sur le sable clair.
Kibum avait alors fait la connaissance de la mère de
Jinki.
La femme n’avait pas paru heureuse de le voir. Pourtant
elle l’avait poliment salué, Kibum se pressant de l’imiter, s’inclinant
plusieurs fois devant la mère de famille. Puis sans un mot, la femme était
partie s’asseoir avec le reste des convives, évitant soigneusement celui
qu’elle n’appellerait jamais son gendre. Jinki avait alors caressé la nuque de
son mari avant d’embrasser sa joue. Bien que sa mère continue de montrer son
opposition, elle avait salué son mari. Et à cet instant, il ne pouvait rien
demander de plus.
Les jeunes mariés avaient pris place à leur table,
accompagnés de leurs témoins et de leurs meilleurs amis. Les trois couples
avaient passablement ris, Kibum reprenant finalement son rôle de diva, hurlant
de sa voix aigrelette à chaque fois que Mara et Taemin semblaient s’allier
contre lui. Jinki, qui couvait son époux du regard, avait discuté allégrement
avec le reste de sa table, profitant de l’instant fabuleux qui leur était
offert.
Il était marié.
Il était heureux.
Il était entouré des gens qu’il aimait.
Après le dessert, le couple s’était levé pour faire un
tour de salle et saluer les gens avec qui ils n’avaient pas encore eu à
proprement le temps de parler. Kibum avait poussé un cri strident quand il avait
découvert l’un de ses amis, fraichement arrivé juste pour l’occasion. Le blond
s’était jeté sur le grand brun en piaillant des remercîments et en le
remerciant de s’être déplacé pour lui. Woohyun, l’ami de Kibum, avait rit,
assurant à « Bummie » qu’il ne pouvait décemment pas louper le
mariage de son meilleur ami. Le designer avait lutter pour ne pas lâcher
quelques larmes, s’éloignant déjà pour saluer d’autres gens. Jinki avait alors
salué l’ami de son époux, le remerciant vivement d’être venu.
Si Kibum n’avait pas la chance d’avoir sa famille de sang
parmi les rangs de convives, il avait au moins sa famille de choix. Et cela ne
pouvait que rassurer Jinki qui redoutait que le blond ne craque.
Une fois de retour à leurs places, Kibum avait eu
l’horreur de voir Mara se lever, tapant répétitivement son couteau contre son
verre, attirant l’attention de tout le monde sûr elle. Kibum, estomaqué, avait
alors regardé la brune, lui lançant des flammes avec les yeux.
- AH NON PAS TOI ! RASSIS-TOI ! Hurla Kibum, faisant
rire ses invités.
- Chut, le pire vient après ! Sourit la brune en montrant Taemin du doigt
qui sourit vicieusement au blond.
- Oh god… pleurnicha le designer avant de se laisser aller dans sa chaise,
l’assemblée riant de lui.
Mara sourit aux invités avant de se retourner vers ses
amis.
- Il y a un peu plus de trois ans, mon fiancé m’a
présenté à ses amis. Au début, je ne comprenais pas pourquoi il stressait
autant de me présenter ses copains. Après avoir rencontré Kibum, j’ai compris
pourquoi. J’ai souvent pensé que le plus gros obstacle dans une vie de couple
étaient les belles-mères. Oubliez ça. Kim Kibum bat le record de n’importe
quelle mère coréenne. Lors de notre première rencontre, cette espèce de
gringalet blond m’a regardé de bas en haut, à checké mes habits, mon maquillage
et ma coiffure et est remonté plus loin dans les archives de mes antécédents
amoureux que ne l’aurait fait le FBI. Ce n’est qu’une fois que j’ai perdu
patience et que je lui ai hurlé dessus que cette diva en carton a décidé à
m’accepter. Je pensais sincèrement qu’après un tel accueil, je ne me ferais
jamais à lui.
Kibum regarda suspicieusement la brune, se remémorant
leurs débuts plutôt difficile. Il n’était pas mauvais. À entendre Mara on
aurait presque cru qu’il aimait torturer les copines de ses amis. Il
s’inquiétait juste pour ce crétin de Choi et ses goûts misérables en terme de
femmes.
- Et pourtant, ce type sans scrupules est devenu mon
meilleur ami. Et je suis aujourd’hui son très fier témoin. Je ne sais pas ce
qui me plaît le plus chez lui. Son dramatisme digne d’une tragédie
grecque ? Son goût aussi raffiné que catastrophique pour la mode ? Sa
joie de vivre contagieuse ? Sa force et son courage inébranlable ? Sa
volonté ? L’amour et la dévotion qu’il porte à chaque personne qu’il
aime ?
La brune se stoppa quelques instants, cherchant
distraitement ses mots, l’émotion se lisant sur son visage.
- Kibum. Félicitation. Sache que tout ce qui t’arrive est
mérité. Tu mérites ce bonheur. Alors, n’oublie pas de rendre Jinki heureux,
continue de sourire, continu de nous faire tous rire et surtout, continuons nos
après-midi cookies et Whisky jusqu’à ce qu’on doive boire notre scotch par
perfusion !
Kibum attrapa la main de sa meilleure amie, les larmes
aux yeux. Alors qu’il allait parler, Taemin se leva, souriant vicieusement à
son ami.
- Bon c’est au tour du « pire » de
parler ! Lança Taemin, l’air prêt à lâcher une bombe. J’ai rencontré Kibum
et Jinki quand je n’avais pas encore vingt ans. À l’époque j’étais un
adolescent innocent et calme…
- Menteur ! T’as jamais été innocent ! Lança Kibum en se levant d’un
coup.
- ASSIS J’AI DIT ! Cria Taemin, faussement énervé.
Le blond obtempéra, Jinki enroulant ses doigts autour des
siens.
- Comme je le disais, à l’époque, je n’étais encore qu’un
enfant. J’ai malheureusement été forcé à grandir très vite. Kibum a ruiné mon
éducation. Moi l’adolescent discret et raisonnable me retrouvait entre les
mains de l’être pervers et mauvais qu’est Kibum. Je vous passe le nombre de nom
d’oiseau que j’ai appris et je tairais volontairement toutes les choses dont
les noms se terminent en –TION dont j'ai
pris connaissance de la manière la plus dure et imagée de ce monde.
L’assemblée rigola alors que Kibum menaçait le danseur,
l’air prêt à lui sauter à la gorge.
- Kibum. Comment devrais-je le décrire ? Kibum a le
sang chaud et la patience plus courte que certaines parties de son corps.
Taemin fit un clin d’œil à son ami qui semblait maintenant au bord de la
syncope. Il est mauvais joueur, il ne supporte pas d’avoir tord et il doit
surement avoir le numéro d’un tueur à gage vu le nombre de menace qu’il a fait
à Maestro, le chat de Jinki. Il a déjà tenté de tous nous tuer une fois avec
son «gratin surprise » et même après sept ans de relation, il n’arrive
toujours pas à dire correctement le nom du dessert préféré de son mari. Enfin
bref, je ne vais pas aller plus loin, vous avez tous compris qui est Kibum.
Mais, derrière cette diva de premier rang se cache une autre personne.
Le visage de Taemin se radoucit, ses yeux fixant ceux de
son meilleur ami qui le regardait avec intérêt.
- Kim Kibum c’est aussi celui qui passe vous apporter des
médicaments l’air de rien quand vous êtes malade. C’est celui qui vous prête
son épaule pour pleurer et celui qui rie avec vous quand vous en avez besoin.
Kibum c’est aussi celui qui est resté à mon chevet nuit et jour quand je me
suis cassé le genou et que j’ai cru ne plus jamais pouvoir danser. C’est celui
qui m’a hurlé dessus quand j’ai voulu abandonner, celui qui m’a relevé quand je
suis tombé et qui a remonté le moral de mon petit-ami quand j’ai commencé à
être insupportable et à repousser tout le monde. Kibum c’est un peu entre votre
mère, votre petit-ami et votre meilleur ami. Si vous avez besoin d’argent, vous
appelé MinhoBanque ou JinkiBanque. Mais si vous avez besoin de réconfort, de
rire ou juste d’un sourire, c’est vers lui que vous vous tournerez.
Le blond baissa les yeux, les larmes coulant de ses yeux
alors qu’il repensait à la mauvaise période que Taemin avait vécu alors qu’il
n’avait que vingt et un an. A cette époque, le couple de Jonghyun et Taemin
avait bu la tasse et n’arrivait pas à se remettre de cet obstacle, Taemin
repoussant constamment le producteur.
Kibum n’avait jamais pensé que l’enfant qu’était Taemin à
cette époque puisse lui être encore reconnaissant aujourd’hui. Pourtant, à ses
yeux rougis, Kibum ne pouvait sentir que l’amour que le danseur avait gardé
pour tous ses gestes passés.
- Bummie. Je ne pourrais jamais te rendre tout ce que tu
m’as donné. Je ne vais même pas essayer, sinon mes arrière-petits-enfants
devront encore des comptes aux tiens. Je veux juste que tu saches que je suis
heureux que tu aies enfin pu épouser l’homme que tu aimes. Soit heureux, tu le
mérites.
Kibum hocha vivement de la tête, souriant à travers les
larmes qui inondait maintenant son visage.
Minho se leva alors, faisant craquer ses doigts, avant de
sourire à l’assemblée.
- On a pas mal parlé de l’un des mariés. Je vais donc me
permettre de dresser le portrait de l’autre homme de la fête. Lee Jinki. Que
dire de lui… Je pense que nous avons tous rencontré Jinki de la même manière.
Il s’est encoublé et s’est craché devant vous. C’est là que vous l’avez vu pour
la première fois. Je vous rassure, c’est aussi comme ça que j’ai fait sa connaissance.
Premier cours de l’année à la fac de Los Angeles et ce type s’écrase juste sous
mon nez. Un peu plus et je l’utilisais comme tapis.
Jinki rougit, cachant en vain son visage gêné entre ses
mains.
- Enfin bref, je lui ai tendu la main pour qu’il se
relève et j’ai vu son sourire imbécile Pas moyen de m’en défaire après ça.
Aujourd’hui, je remercie le truc imaginaire sur lequel il s’est pris les pieds.
Si Jinki n’avait pas nettoyé avec son corps le sol sur lequel je m’apprêtais à
marcher, je n’aurais jamais compris ce que le mot amitié voulait dire. Jinki,
c’est une force de la nature. C’est une personne simple, vivante, joyeuse, sans
aucun équilibre et avec un sens de la vie bien à lui. C’est aussi quelqu’un de
droit, de fidèle, d’intelligent et de fiable. Sans lui, je ne saurais surement
pas ce que « tolérance » veut dire. Avec lui, j’ai appris qu’aimer un
homme, et regarder la Champions League en buvant de la bière n’est pas
incompatible. J’ai appris que l’on pouvait être maladroit et pourtant pouvoir
gérer toutes les situations.
Minho sourit chaudement à son meilleur ami qui le
regardait les yeux brillants.
- Je ne vais pas pleurer et tu as strictement
interdiction de mettre à mal la virilité que je viens de dresser en ton
nom ! Je veux juste ajouter que je suis fière d’être ton ami. Félicitation
Jinki.
Minho se rassit pour laisser place à Jonghyun qui regarda
malicieusement son ami.
- Tu as peur hein ? Lança mesquinement le
producteur.
L’avocat hocha vivement de la tête avant de sourire.
- Bon, je vais vous passez ma rencontre avec Jinki. En
gros, il a aussi eu envie de faire le ménage sous mes converses. A l’époque je
me suis même demandé si la fac le payait pour récurer les sols. Enfin bref.
Quand j’ai rencontré Jinki, il avait encore une petite-amie. Aujourd’hui, il
épouse son petit-ami de longue date. Croyez-le ou pas, mais je n’ai jamais vu
Jinki aussi heureux qu’avec Kibum. Pendant longtemps, je me suis demandé ce
qu’il trouvait à cette princesse grincheuse et pourquoi il se donnait autant de
mal pour lui plaire. Maintenant, je suis fier qu’il ait passé autant de temps à
lui courir après.
Jonghyun fit une courte pause avant de reprendre, un
sourire heureux sur les lèvres.
- Il y a plein de choses pour lesquels je devrais te
remercier. Tu sais que je te serais reconnaissant tout le reste de ma vie pour
le nombre de fois où tu m’as empêché de faire des conneries. Je ne sais pas non
plus combien de bouteilles de Jack Daniels je te dois. Merci d’avoir été là
pour nous, d’avoir été un grand-frère, un ami, un avocat et un psy. Merci de
m’avoir dit de ne pas sortir avec Taemin parce qu’il était trop jeune et que je
finirais en taule. Si tu ne l’avais pas fait, je n’aurais pas eu envi de défier
le monde entier et la loi et je serais encore seul sur mon canapé. Merci d’être
venu me chercher au poste de police à 4h du matin en disant que tu étais mon
avocat alors que tu n’avais même pas encore passé ton brevet. Merci d’avoir
partagé la plus grosse cuite de l’humanité et de m’avoir filé des dolipranes
après que mes parents m’aient déshérité. Enfin bref, merci d’avoir été toi.
Félicitation vieux, tu le mérites.
Jinki retint ses larmes, offrant un hochement de tête à
son ami de longue date.
- Attend… c’est moi la princesse grincheuse ?
Marmonna Kibum, les sourcils froncés.
Jinki éclata de rire, embrassant le front de son mari.
Il était heureux.
Plus qu’il ne l’avait jamais été.
La fête avait été de surprises en surprises.
Quand Jinki avait pris place aux côtés de Jonghyun qui
tenait sa guitare dans ses mains et de Taemin assit derrière un piano, Kibum
n’avait pas bien saisi ce qui allait se passer. Mais quand son mari avait
entamé de sa voix profonde « Best Luck », une chanson dont les
paroles le touchaient profondément, Kibum n’avait pu que se mettre à pleurer.
Bon dieu, depuis quand Jinki chantait-il ? Pourquoi avoir caché de tels
talents au monde ?
Quand la chanson s’était terminée, le blond n’avait pu se
retenir d’embrasser son mari en lui murmurant mille mots d’amour, l’assemblée
applaudissant glorieusement le couple.
Jonghyun avait ensuite entamé la célèbre ballade de 2AM,
« Love you even if I die » qui avait servi de première danse au
couple amoureux. Rapidement, Minho avait trainé sa future femme sur la piste,
vite suivi par les autres convives qui dansaient langoureusement au son de la
voix du producteur musical.
Après le moment danse, le lancé de bouquet avait été
échangé contre un lancé de chapeau qui avait été tout droit se fourrer dans les
bras de Taemin. Jonghyun avait alors regardé son petit ami les yeux ronds. Le
danseur avait longuement regardé l’objet avant de soupirer et de le mettre sur
sa tête, s’approchant de Jonghyun en lançant un très virile : « Jong,
épouse-moi, maintenant ! »qui avait faire rire tous les convives.
La fête s’était poursuivie jusqu’à 4h du matin, où
finalement, le couple princier avait réussi à rejoindre leur hôtel, souhaitant
une bonne nuit à leur amis. Bien qu’il ne soit qu’à 7km de chez eux, le couple
s’était décidé à louer une suite dans l’un des hôtels les plus réputés de la
ville, profitant du luxe de l’endroit pour fêter leur nuit de noce en bonne et
due forme.
Kibum s’écroula sur le lit, retirant ses chaussures et
déboutonnant déjà sa chemise. Jinki rigola de l’attitude de son mari qui
semblait au bord de l’épuisement. Le brun se laissa tomber à son tour sur le
lit, caressant la partie visible du torse de son mari.
- Ca va ? Murmura l’ainé.
- Bien sur. Répondit Kibum en tournant ses yeux vers ceux de son tout récent
mari.
Leurs mains se cherchèrent avant de se joindre, leurs
bagues brillant à leurs doigts.
- Lee Kibum. Susurra l’avocat.
- Oh pitié, je vais jamais me faire à ça. Pleurnicha le blond.
Jinki amena ses lèvres jusqu’à celles du cadet qui
répondit instinctivement à son mari, ouvrant un peu plus sa bouche afin de
permettre à leurs langues avides de se rencontrer.
L’aîné attira le plus jeune sur lui, se jetant déjà sur
les derniers boutons de la chemise de Kibum avant de la retirer complètement,
la jetant au sol. Rapidement, ses mains ouvrirent la ceinture du blond,
défaisant déjà le bouton avant de passer outre son boxer, caressant déjà le
membre de son mari. Kibum glapit quand les mains froides de l’avocat entourèrent
son érection, son bassin partant en avant de manière totalement incontrôlée.
- Impatient, murmura Jinki à l’oreille du cadet.
- Tais-toi… gémit le cadet.
L’avocat laissa échapper un rire avant d’obtempérer,
passant d’un homme de parole à un homme d’action. Il fit rouler leurs deux
corps avant de prendre place sur le bassin du cadet, déboutonnant rapidement sa
propre chemise avant de la faire elle aussi voler.
La bouche du brun embrassa alors la nuque du cadet avant
de redescendre langoureusement le long de son épaule puis de son torse, venant
chatouiller les points sensibles de son amant, ses lèvres s’enroulant autour de
ses deux boutons de chair. Kibum enroula ses doigts dans les cheveux de son
mari, murmurant une litanie de mon incompréhensible dont Jinki ne saisit que
son nom et des « je t’aime » haletant.
Ses lèvres glissèrent ensuite jusqu’au ventre plat de son
amant qu’il mordilla affectueusement, récoltant une nouvelle constellation de
gémissement du cadet qui ne faisait que se tortiller sous lui.
Bientôt, tous leurs vêtements recouvrirent le sol de la
chambre. Jinki attrapa la cheville droite de son amant embrassant la peau fine
avant de remonter le long du mollet et de finir sur la cuisse du blond,
mordillant la peau offerte.
Les lèvres de l’aîné continuèrent leur ascension,
s’enroulant autour du membre du cadet qui laissa échapper un cri de plaisir
incontrôlé. Jinki appuya sa main libre contre la hanche du plus jeune,
l’empêchant de se mouvoir, obligeant ainsi ce dernier à supporter le rythme
long qu’il s’obligeait à maintenir pour le pousser à bout.
- Jinki… Grogna le cadet dont les doigts étaient toujours
fermement serrés autour des mèches de son amant.
Il lâcha un petit rire qui fit gémir Kibum, les
vibrations le propulsant un peu plus près de son orgasme.
Jinki s’écarta soudainement de son amant, faisant
pleurnicher le cadet. Il tendit ses doigts au designer qui les lécha avidement,
ses yeux innocemment braqués dans ceux de son mari. Une fois que ses phalanges
furent suffisamment lubrifiées, il fit glisser sa main entre les jambes de son
amant, caressant son entrée alors que ses lèvres retrouvaient déjà celles de sa
moitié, avides.
Leurs baisers étaient entrecoupés par les gémissements de
Kibum, leurs fronts étaient collés, leurs lèvres presque scellées et leur
respirations haletantes. Un à un, les doigts du brun travaillèrent les chairs du
cadet qui se tortillait de plus en plus sous lui, arquant son dos dans des
angles impressionnants à chaque fois que Jinki caressait sa prostate.
- Maintenant … Soupira Kibum dans un dernier effort.
Jinki attrapa la main de son mari, entremêlant leurs
doigts au dessus de leurs têtes. D’un mouvement suave et lent, il s’immisça
dans le corps du plus jeune qui laissa passer un cri de plaisir et de douleur.
Immédiatement, leurs lèvres se joignirent alors que le corps du plus vieux commençait
déjà à se mouvoir langoureusement. Cette nuit, il n’aurait pas une nuit bestiale
et violente. Cette nuit, ils se redécouvriraient. Ils n’étaient plus Lee Jinki
et Kim Kibum. Ils étaient Lee Jinki et Kibum. Une entité.
Les coups de reins de l’aîné se firent plus profonds
alors qu’il plaçait les jambes de son amant sur ses épaules, s’offrant un
nouvel angle de pénétration qui fit hurler l’homme sous lui. Une pluie de mots
d’amour quittait les lèvres du plus jeune, le son de sa voix brisée par le
plaisir projetant Jinki plus proche de sa fin à chaque coup de rein.
Il ne tiendrait plus longtemps.
- Je vais… murmura le plus vieux, ses mouvements aussi
erratiques et incontrôlés que sa respiration.
Kibum laissa s’échapper un pleurnichement aigu qui fit
relever les yeux de Jinki. Des larmes. Une mer de larmes glissait le long des
joues creuses du blond dont les yeux étaient ostensiblement fermés.
L’aîné stoppa ses mouvements, se laissant tomber sur
Kibum.
- Bummie… murmura-t-il inquiet. Je… Est-ce que…
- Je t’aime. Je t’aime tellement…
Jinki fixa longuement son mari avant de soupirer, caressant
ses joues avant d’approcher son visage, léchant ses larmes de bonheurs.
- Je t’aime. Murmura Jinki.
Kibum rouvrit les yeux, plongeant ses prunelles dans
celles de l’avocat qui embrassa ses lèvres avant de reprendre ses mouvements,
se calquant sur le rythme affolés et rapide de leurs respirations.
Les deux hommes arrivèrent ensemble à leur point
culminant, leurs doigts fermement enlacés, Kibum s’arquant jusqu’à coller son
torse à celui de son amant, ses bras s’enroulant instinctivement autour de la
nuque de l’aîné alors que ses jambes, qui avaient glissés de leur perchoirs,
s’enroulaient autour de la taille de l’avocat. Jinki déposa sa tête contre
l’épaule de son époux, son corps se déversant dans celui du cadet qui gémit
alors que la sensation de plénitude faisait gémir un peu plus le cadet, ses
lèvres fines collées à l’oreille du dominant.
Pendant un instant, aucun mot ne fut échangé.
Ils restèrent simplement collés l’un contre l’autre,
leurs respirations reprenant un rythme normal alors que leurs corps
s’obstinaient à rester serrés.
Finalement, l’aîné
se retira, se couchant aux côtés de son mari qu’il serra amoureusement contre
lui, embrassant doucement sa tempe droite. Kibum ne dis rien, un sourire
simplement plaqué sur ses lèvres alors que ses doigts jouaient avec ceux de son
mari.
Durant de longues minutes, le temps sembla comme figé.
Ils étaient là, couchés, écoutant les battements du cœur de l’autre. Kibum
ferma les yeux alors qu’il tentait de se souvenir d’un seul moment dans sa vie
où il avait été plus heureux. Mais aucune réminiscence de son passé ne pouvait
prétendre au titre. Il n’avait jamais été plus satisfait et complet qu’à cet
instant précis.
Jinki approcha ses lèvres de l’oreille du blond qu’il
mordilla légèrement, faisant frémir à nouveau le designer.
- Kibum ? Murmura Jinki.
- Oui ?
- Fais-moi l’amour …
Les yeux de Kibum s’ouvrirent sous la surprise.
Quand avait-il pris les reines pour la dernière
fois ? Il y a six mois ? Plus ?
Ce n’était pas que Jinki refusait d’échanger leurs
places, mais le cadet savait qu’il fallait beaucoup de force à son mari pour
mettre son orgueil de côté et laisser à Kibum les joies de découvrir son corps
dans ses moindres recoins.
Le blond caressa les mèches de son amant avant de
sourire.
- C’est bon Jinki…
- Non. Je le veux vraiment.
Kibum regarda sérieusement son mari avant de soupirer,
hochant la tête.
Les lèvres du designer coururent le long de la nuque de
l’aîné alors qu’il recouvrait ses doigts avec le fluide qu’il venait de
délivrer sur son propre ventre. Rapidement, ses doigts arrivèrent à l’entrée de
son amant qu’il caressa distraitement, son regard braqué sur le visage de son
mari.
- Tu es sûr ? Murmura le cadet.
- Bien sur. Va-y …
Un baiser. Des murmures. Une sensation inconfortable. Un
nouveau baiser. Des mots de réconfort. Une pluie de baisers papillons sur le
ventre du brun.
Lentement, le cadet prépara l’aîné à sa futur intrusion,
usant de tous les moyens pour le distraire, embrassant ses cuisses avant de
prendre son membre entre ses lèvres, permettant ainsi à un second puis un
troisième doigt d’œuvrer entre les chairs tendues du plus vieux.
Après plusieurs longues minutes de préparation, Kibum
pris place entre les jambes de son mari, le questionnant à nouveau du regard,
l’avocat balayant les doutes du cadet d’un baiser alors que celui-ci entrait en
lui.
- Ahn… ahn… Gémit le plus vieux dont tout le corps se
tendait sous la douleur.
- Détends-toi… Murmura Kibum qui se stoppa une fois totalement stabilisé.
Le blond caressa doucement les côtes du brun qui se
détendait de seconde en seconde. Il embrassa doucement son torse, sa nuque, le
bas de sa mâchoire avant de mordiller doucement la lèvre inférieur de l’avocat.
Bientôt, le designer entama un rythme encore plus long et langoureux que celui
que son mari leur avait imposé préalablement, prouvant combien il l’aimait et
le chérissait. Chaque coup de rein était agrémenté d’un baiser, chaque
gémissement accompagné d’un mot d’amour murmuré au creux de l’oreille.
Les mouvements du blond n’étaient que douceur, sa bouche
ne se décollant que rarement de celle de Jinki qui lâchait de longs
gémissements quand son mari appuyait habillement sur cet endroit qui lui
faisait voir les étoiles.
Après à peine quelques minutes, noyées dans leur plaisir,
les deux hommes vinrent en même temps, haletant le nom de l’autre alors que
leurs mains se trouvaient à nouveau.
Cette nuit-là, ils ne dormirent pas une seconde.
Leurs corps-à-corps s’était prolongé jusqu’au petit
matin, le couple profitant plus qu’amplement de toutes les options de la
chambre, de la gigantesque baignoire à remous à la douche italienne en passant
par la baie vitrée contre laquelle Jinki avait plaqué son mari , la ville
endormie et brillante de lumières en témoin de leurs actes d’amour.
A 8h00, Jinki avait alors murmuré les seuls mots qui
auraient pu maintenir Kibum réveillé.
- Rentrons à la maison.
Ils avaient payé cette chambre une fortune et pourtant
ils n’y dormiraient pas.
Kibum avait acquiescé de la tête avant de se rhabiller.
Il ne voulait qu’une chose à cet instant, rentrer chez lui, s’écrouler dans son
king size et se serrer contre son mari, leurs jambes emmêlées, leur doigts
joint, sa tête sur le torse de son mari.
Le couple avait quitté l’hôtel et rejoint leur maison, se
jetant sur leur lit avant de se serrer l’un contre l’autre.
Ils étaient chez eux.
Mariés.
Ils s’aimaient. Plus que jamais.
Et dans quelques années, si tout se passait comme ils le
voulaient, ils auraient leur premier enfant.
Et continueraient de vivre heureux.
Et amoureux.
Quand Jinki se leva se matin là, il descendit et parti
chercher le courrier, ramenant le tas de lettres dans leur cuisine.
Après avoir jeté un rapide coup d’œil au diverses cartes
de félicitations et d’avoir mis de côtés toutes les factures qui lui donnaient
envie de s’arracher les cheveux, ses yeux se posèrent sur une carte venant de l’autre
côté du monde.
Jinki ouvrit suspicieusement la lettre, redoutant d’y
trouver une mauvaise nouvelle. Il n’avait pas encore lu la première ligne que
déjà ses yeux s’embrumaient.
« Cher Bummie,
Je tiens tout d’abord à
m’excuser pour ne pas avoir été apte à venir assister au plus beau jour de ta
vie. J’apprécierais que tu m’envoies des photos. Je suis certaine que tu étais
magnifique.
Je voulais que tu saches
que je t’aime. Quels que soit les décisions que tu as prises, je sais que ces
dernières sont mûrement réfléchies et désirées. Aussi, je vous souhaite tout le
bonheur du monde.
Je suis toujours avec
toi. Quoi que tu fasses. Où que tu sois. Je serais toujours à tes côtés et
t’aimerais pour l’être magnifique que tu es.
Je t’aime Bummie.
Grand-mère
PS. Passe me voir au plus
vite. Tu me manques tellement. »
Les larmes coulèrent des yeux de Jinki qui ne pouvait
cesser d’imaginer le bonheur que cet lettre apporterait à son mari.
Il n’était pas seul.
Kibum n’était pas seul.
Il avait une alliée dans ses rangs.
Et il l’avait lui.
L’amour de sa vie.
PEUPLE ! HERE I AM !!!!!!!!!
HALLELUJAHHHHHHH !
J'Y CROYAIS PLUS !!!!
"HONEY WE DID IT WE ARE FINALLY FUCKING TRUELY MARRIED"
Amen ! U_U
Récapitulon:
Dans ce chapitre:
Onew et Kibum se marient et font preuve d'un romantisme aigu tout au long de l'OS
Mara et Taemin créent un nouveau pairing pour le plus grand plaisir de leur moitiés respectives
Mara nous montre les bons côtés de Kibum
Nous apprenons comment Onew a rencontré les autres
Minho fait un discours et Onew n'est pas très rassuré
Taemin nous montre combien il est ô so innocent ...
Jonghyun fait ce qu'il fait de mieux... la commère révélatrice de secrets
Et y a ce foutu smut ...
Que je vous explique... ce smut lemon de malheur à eu raison de ma santé mentale...
Déjà il a fallu décider dans quel sens j'allais mettre ça = premier problème
Ensuite, il a fallu l'écrire...
Et là ... mental breakdown
Donc... pour la partie Onkey ... j'ai d'abord essayé de me mettre dans l'ambiance...
Je me suis passé Carless Whisperer de George Michael,
You raise me Up.... de Westlife
Un espèce de porno auditif japonais envoyé par ma Beta Kim Daisu-su (tu le payeras cher...)
et même...
You Touch My trallala ... My ding ding dong
Quand je pensais qu'on pouvait définitivement pas faire pire...
Et ben le pire est arrivé...
En plein milieu du Keynew ....
Mon oridanteur a jugé bon de me passer Anaconda de Nicky Minaj
Là... c'en était fini de moi....
Enfin bref... j'ai plus un seul neurone valide...
Bref question:
1: Votre avis global sur cette OS et sur la série ?
Nulle.... je sais...
2: Quel était le pire discours ? Le meilleur ?
Perso moi ma meilleure amie a promis de commencer le sien par : nous savons tous que l'homme de la vie de MariMin est Minho. Tu n'es que celui qui comble le trou. Je sens que mon mari va a-do-ré ...
3: A votre avis, qu'à fait Jonghyun pour finir au post ?
You Bad Bad Bad Boy...
4: Taemin a-t-il jamais été innocent ?
Si vous saviez...
5: Taeara ? Pour ou contre ?
Pour !
5: A votre avis, c'est quoi la prochaine ???
Indice, c'est quelque chose avec un "Rêve"...
Sinon,
Comme d'habitude je remercie mes bêtas :
Kim Daisu-Su, Changmin69 ou tchequopedo pour son aide, son soutient, sa relecture. Merci d'être ma Bêta, mon DJ (mais la prochaine fois tu te le garde ton porno auditif), ma conseillère en nutrition, ma remotiveuse. Un jour, tu épousera Kibum !
Ou pas...
PS: I Love u ??? <3
Merci aussi à L. (qui a toujours pas été castée par la Woollim) pour sa relecture et ses conseils. Merci aussi d'être mon coach WeightWatchers ! (que je vous explique... elle s'amuse à m'envoyer des lemons dégeux avec du café quand je bois du café... après je vous jure vous ne buvez plus...). Un jour, tu auras Jinki.
Pas sûr qu'il veuille par contre...
PS: I love U.... <3
Bon et pour finir, je m'excuse d'avance envers tous ceux qui seraient choqués par l'apparition de la grand-mère de Kibum. J'ai longtemps discuté de ça avec Kim Daisu-su, afin de savoir si oui ou non cette partie devait être conservée. Nous sommes finalement arrivé à la décision que cette partie était à conserver malgré la récente disparition de cette grande dame.
C'est ma manière de montrer combien leur relation m’impressionne.
Toutes mes condoléances.
A bientôt j'espère...
See u my folks !!!!
<3
OH et ... PS:
MINHO'S ABS ARE BACKKKKKKK
Je saisi as si mon commentaire précédent a été envoyé donc j eme répète...tu pourrais me prévenir quand tu fais la suite?? Et fais u gyujong la prochaine fois!!!! Lol ^^
RépondreSupprimer